Municipales: poussée de la gauche au 1er tour
AFP
Par Par Stéphane ORJOLLET AFP - il y a 23 minutes
PARIS (AFP) - La gauche réussit une poussée au 1er tour des élections municipales, d'après les premières tendances connues à 20H00, et qui donnent la victoire dès ce dimanche au PS à Rouen, voire à Lille, villes où l'opposition fondait des espoirs.
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Les listes de gauche et des Verts obtiendraient 47,5% des suffrages et celles de droite 40%, selon un sondage CSA-Dexia effectué et rendu public dimanche.
Dans la capitale de la Haute-Normandie, IPSOS accorde 55,2% à Valérie Fourneyron (PS), la Sofres lui donnant 55,5%. Elle bat largement le maire sortant DVD et ancien bayrouiste Pierre Albertini.
Selon Ipsos, Martine Aubry serait aussi réélue à Lille au 1er tour avec 50,1% des voix, tandis que Sofres lui octroie 46%, contre 21% à l'UMP Sébastien Huyghe.
A Caen et selon Ipsos, Philippe Duron, président PS de la région Basse-Normandie, devance avec 44,5% la sortante UMP Brigitte Le Brethon, qui totalise 34,9%.
A Tourcoing, ville-clé pour la couleur de la communauté urbaine de Lille actuellement socialiste, le PS l'emporterait dès le 1er tour face à l'UMP Christian Vanneste, en lequel son parti plaçait beaucoup d'espoirs.
A Reims, où le sortant UMP ne se représentait pas, la lutte fratricide entre Renaud Dutreil (UMP 23,5 à 23,9% selon les instituts) et Catherine Vautrin (UMP-diss, 24,5 à 24,9%) profite à la PS Adeline Hazan (41,6 à 42%). Tout dépendra des reports de voix au second tour.
A Angers en revanche, Christophe Béchu (UMP, 45,2 à 46%) devance le maire sortant Jean-Claude Antonini (PS, 42 à 42,4%).
A Pau, le leader du MoDem François Bayrou serait 2e avec 32,1% à 32,5%, derrière la députée PS Martine Lignères-Cassou (33,7 à 34,6%) et devant le sortant PS soutenu par l'UMP Yves Urieta (27,5 à 28%). A noter que M. Urieta réalise un score largement supérieur à celui que lui prédisaient les sondages.
Selon la Sofres, le ministre de l'Education Xavier Darcos est au coude à coude à Périgueux avec le PS Michel Moyrand, avec 46% des voix chacun.
A Saint-Etienne selon Ipsos, le sortant Michel Thiollière (UMP-Rad) devancerait Maurice Vincent (PS) avec 36,9% contre 34,5% et 20,3% pour Gilles Artigues du MoDem.
La participation devrait se situer entre 68% et 70,5%, selon les estimations de trois instituts de sondages. Un score supérieur aux 67,29% enregistrés au 1er tour en 2001, et qui peut être comparé aux 69,42% de 1995.
Au delà de leur caractère local, les municipales donneront une idée du rapport de force politique dans le pays, alors que la cote de popularité du président de la République ne cesse de dégringoler depuis le début de l'année, avec moins de quatre Français sur dix lui faisant confiance, selon plusieurs sondages.
Selon un sondage Ipsos réalisé vendredi et samedi, près d'un électeur sur trois (29%) comptait exprimer son "opposition" à Nicolas Sarkozy et au gouvernement, contre 16% qui voulaient soutenir l'exécutif. 53% ne voulaient exprimer ni opposition, ni soutien au président de la République et au gouvernement.
La même enquête Ipsos-Dell montre néanmoins que les critères locaux continuent d'influer en premier sur le vote des électeurs à ce 1er tour. Viennent ainsi en tête, outre le bilan du maire sortant, le programme des candidats (41%), leur personnalité (40%), l'étiquette politique ne venant qu'en quatrième position, citée par 28% des sondés.
Aucune tendance n'était parvenue à 20H00 sur Paris et Lyon, que le PS devrait conserver, ni sur Marseille et Toulouse où le résultat s'annonce très indécis. S'il battait l'UMP dans ces deux métropoles du sud, le PS se retrouverait à la tête des quatre plus grandes villes de France.
La gauche affiche aussi l'ambition de reconquérir Strasbourg.
Le FN a envoyé sa vice-présidente, Marine Le Pen, dans la seule ville où il pouvait nourrir quelques espoirs, Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Mais là aussi, la gauche partait favorite.
Largement occultées par les municipales, les cantonales pourraient être l'occasion pour le PS d'accroître son avantage dans les départements. A 17H00, la participation y était légèrement inférieure à celle de 2001, 54,53% contre 55,55%.