Posté par fdesbordes dans : le 3eme roman - titre provisoire "Island voice" , trackback
J'ai devissé, j'ai trébuché, je suis tombée, j'ai pleuré, j'ai crié, j'ai hurlé, personne m'entendait, alors j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis passée sous le train, je me suis dépecée, je me suis mangée, j'ai bouffé ma langue, j'ai gobé mes orbites, je me suis gommée, je me suis effacée et je me suis réécrite, je me suis cachée, je me suis enfermée, je me suis emmurée pour mieux m'évader.
Je me suis livrée à mon ultime combat contre moi et me voilà, nue, sans armure et sans défense. J'ai sorti le drapeau blanc et je me le suis cousu sur le flanc pour ne jamais oublier que j'avais fait la paix. Je ne suis pas vaincue, au contraire j'ai gagné ma splendeur, ma grandeur, ma bizarrerie, mes gamineries, mon insatiable soif de rêves sans trêve.
Je suis là, devant toi. Effarouchée j'étais, plantée pour de bon dans ta vie je suis. J'ai tué mes démons d'enfant qui reviendront sûrement alors je compte sur toi pour m'aider à les chasser d'un coup de balai et ceci, définitivement.
Et maintenant que je me suis laissé tomber, Zorro le zéro, je peux ramasser ta pantoufle de verre parce que je suis le chevalier anonyme de ce conte de fée qui dit à la princesse qu'il n'y a pas s'en faire, il a traversé le Styx et il n'y a rien de mieux qu'un Phoenix qui trouve la chaussure à la bonne pointure et sans structure. Trop de structure me destructure.
Viens là princesse que je m'abaisse pour te chausser et grimpe sur mes ailes que nous puissions nous envoler.