Cette équipe scientifique japonaise a évalué la croissance, la différenciation et la fonction de cellules neurales dérivées de cellules souches afin de vérifier leur potentiel thérapeutique. «Nous avons développé un processus pour développer des cellules neurales à partir de cellules iPSC puis nous avons greffé ces cellules neurales à différents stades de la différenciation dans le cerveau d'un modèle singe de la maladie de Parkinson », explique l'auteur principal, le Pr Jun Takahashi, de l'Université de Kyoto. Les chercheurs ont ensuite utilisé l'IRM et la tomographie par émission de positons (TEP), pour évaluer la croissance et l'activité des greffes.
Les enquêteurs ont également effectué ces greffes chez des souris de laboratoire modèles de la maladie. Ils constatent, dans les 2 cas, singe et souris, que les cellules iPSCincubées et « maturées » à l'aide de facteurs de croissance, ont bien généré des cellules neurales fonctionnelles. L'IRM et la TEP ont bien permis de vérifier la prolifération cellulaire et l'activité in vivo. L'étude confirme la synthèse de la dopamine, son transport et son activité dans les neurones greffés et l'espoir d'une approche qui pourrait également être utilisée chez des patients humains. D'autres études précliniques avec des modèles primates avant l'essai clinique chez l'Homme restent bien entendu nécessaires.
Source: Journal of Parkinson's Disease. 1(2011) 395-412. DOI: 10.3233/JPD-2011-11070. "Survival of Human Induced Pluripotent Stem Cell‑Derived Midbrain Dopaminergic Neurons into the Brain of a Primate Model of Parkinson's Disease" (Visuels NIH)