Ca fait un moment qu'elle me trottait dans la tête, en fait, l'idée de ce billet. Et puis chaque fois, je remettais à plus tard parce qu'il y a avait plus urgent à traiter.
Mais voilà hier, quelqu'un a posté un lien sur mon mur qui m'a un peu secouée.
J'explique.
Sur ce blog, je publie tout ce qui me passe par la tête (bonne nouvelle pour certains, défaut majeur pour d'autres : on ne peut pas plaire à tout le monde). Billets d'humeur, compte rendus de sorties ou d'écoutes, etc...Et sur mon compte Twitter et ma page Facebook je communique avec pas mal de monde. J'aime bien. Vraiment. L'idée de partager des goûts qu'ils soient communs ou différents, d'échanger sur des faits d'actualité qui m'ont marqué, des projets, des idées, c'est quelque chose d'extrêmement enrichissant, vraiment, et jamais je ne le vis comme une corvée. J'y prends un réel plaisir. Non simulé (d'ailleurs j'ai honte de répondre avec aussi peu de régularité aux commentaires laissés sur ce blog mais je promets que je travaille à m'améliorer de ce côté là).
Sauf que parfois, ça dérape.
Il faut savoir que mon seuil de tolérance est assez élevé et que je souhaite avant tout que les espaces dédiés à ce blog restent des espaces de liberté ou chacun peut s'exprimer. Mais je fixe une limite à ça, qui est celle du respect de l'autre et de son travail.
Certains dérapent. Et en général je me retourne vers eux pour les mettre gentiment en garde. Le plus souvent, on convient qu'il s'agit d'une maladresse qui se répare à coup de MP et on n'en parle plus.
Et puis il y a des gens chez qui c'est récurrent. Et qui un jour franchissent la limite que j'ai fixée.
Concrètement, hier après-midi, un artiste qui fréquente ma page et y intervient par intermittence mais de façon plutôt intense lorsqu'il se manifeste, s'est permis de publier un statut qui disait à peu près ceci "Puisque tu as essayé de me pécho la semaine dernière, je t'ai écrit une chanson"; il y avait donc un lien associé qui était un titre joliment baptisé "Petite Pute".
Sur le moment j'ai pensé "C'est du second degré reste dans la même veine et continue de plaisanter". Sauf qu'à bien y réfléchir, ça ne m'a pas fait rire. Parce que cela venait de quelqu'un que j'ai envie de qualifier de malveillant dans le sens où cette personne s'est déjà permise plusieurs remarques franchement désobligeantes sur le travail d'artistes que j'apprécie beaucoup. Il y a eu explications parait-il et tout s'est éclairci mais n'empêche. Je crains que certaines personnes ne se sentent exister qu'en étant nuisibles et qu'il vaut mieux s'en éloigner.
Je prends cet exemple là précisément mais le cas s'est présenté plusieurs fois. Il est vrai que sur presque 4000 contacts, on ne peut pas avoir que des échanges courtois, certains étant plutôt mal intentionnés dès le départ. Je ne comprends pas toujours la démarche, qu'il s'agisse de cette personne-ci qui semble beaucoup s'amuser à dire des horreurs sur le travail d'autrui et à balancer des attaques personnelles infondées (je n'ai bien entendu jamais essayé d'attraper cet énergumène que je n'ai d'ailleurs jamais rencontré (dieu m'en garde)(dit l'athée qui n'est vraiment plus à une incohérence près) comme en témoigne le fait que le titre associé à son statut qui indique clairement qu'il ne sait pas : 1 .Que je suis grande 2. Que je n'ai jamais pratiqué le sexe tarifé (crétin, va!).
Je reçois de temps en temps des messages agressifs et parfois même insultants (encore que c'est plus rare : heureusement), j'en ai déjà fait mention par ici étant donné que ce sont des choses qui me touchent et que je n'arrive pas à comprendre. Entre la "vraie" fan insultante pour cause de jalousie infondée et le musicien frustré qui vient déverser son fiel par écran interposé, merci mais sans moi, la guerilla 2.0.
La vie est trop courte pour perdre son temps à se pourrir à base d'échanges toxiques de ce genre. Les règles du jeu sont pourtant claires : Soit tu apprécies le contenu d'un blog, d'une page FB et/ou d'un compte Twitter et tu y passes régulièrement, avec ou sans intervention. Soit tu ne l'apprécies pas et tu n'y passes pas. Basta.
Bon je ne vais pas m'étendre, je sais aussi que je devrais avoir la sagesse de simplement dédaigner ceux qui ont ce genre de comportement mais voilà, je n'y arrive pas. J'étais passablement énervée et comme toujours la seule solution que j'ai trouvé pour crever l'abcès a été d'écrire (oui, promis, bientôt je grandis...).
Je l'ai déjà publié sur ma page FB mais je le remets ici :
"Message de service : Les insultes ne sont pas admises sur cette page sous peine de blocage. A Bon entendeur."
P.S. Oh pétard! Comme souvent après un évènement un peu remuant je débriefe avec Swann et sais-tu seulement ce qu'elle m'apprend? Qu'elle a eu affaire au même genre de problème. Le matin même. Et qu'elle a écrit un billet en guise de réponse à l'inconvenant.
Moi là-dessus je lui fais remarquer que le 21 février c'est donc le jour des gros relous blessants. Une semaine jour pour jour après la journée officielle de l'amour, est on en mesure, à partir de deux exemples concrets, de déclarer le 21 février journée officielle des malotrus (NDR : j'adore ce mot)?
(Je pose la question en toute innocence)
Bon voilà mais derrière tout évènement pénible il y a du bon. Si si. Parce que là par exemple, ça me donne l'occasion de glisser du Nina Simone dans ce billet. OK, pas pour l'ensemble des paroles de la chanson mais pour le refrain seulement (c'est déjà bien) : L'idée est pourtant simple : Tu m'aimes bien tu me suis, tu n'adhères pas (au personnage, au ton, au contenu) tu ne me suis pas....Voilà! (et puis comme ça ça m'évitera de faire exploser le marché des huiles essentielles de lavandin que j'inhale à longueur de journée pour m'apaiser)