"Il ressort de nos simulations effectuées à l'aide de notre modèle macroéconomique que la TVA sociale présentée par le gouvernement pourrait aboutir, au mieux, à 48 000 créations d'emplois à horizon cinq ans et, au pire, à 16 000 destructions de postes. Nous avons simulé trois scénarios. Le scénario rose part du principe que les entreprises hexagonales jouent parfaitement le jeu, c'est-à-dire qu'elles baissent leurs prix hors taxes à la faveur de la baisse des réductions de charges sociales. (...) Le supplément d'activité permet la création de plus de 40 000 emplois à terme.
Le troisième scénario est un peu moins gris où les entreprises françaises jouent le jeu, mais où nos partenaires étrangers ne se laissent pas faire : il n'y a alors plus de gains de compétitivité à attendre et le revenu des ménages est impacté par la hausse de la CSG sur le revenu du capital. Nous estimons alors que cette mesure détruirait 9.000 emplois à moyen terme ", a déclaré Éric Heyer, directeur adjoint au département analyse et prévision de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), dans une interview accordée aux Échos.