Par Bernard Vassor
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L'entrée du 8 cité Pigalle, si parfaitement décrite dans une lettre adressée à Johanna où Théo évoque en vis à vis la fameuse "fresques athéniennes" toujours visibles dans le superbe hôtel particulier ancien atelier au premier étage. Occupé aujourd'hui au rez-de-chaussée par un brillant et sympathique lexicographe.
La toute première exposition des toiles de Vincent envisagée par son frère fut organisée non pas comme il est dit dans l'article chez le père Tanguy, mais dans un appartement que Théo avait loué, 6 cité Pigalle au premier étage, son logement du 8 de la même
cité (en réalité une impasse) étant trop petit. C'est avec l'aide d'Emile Bernard que l'accrochage a été organisé, Théo, trop occupé par son travail à la galerie Boussod Valadon qui avait délégué son jeune ami. Nous n'avons pour le moment peu d'informations sur la date et la fréquentation de cette exposition.
Julien Leclercq était à l'origine, avec Alfred
Valette de la fondation du "
Mercure de France" l'année précédente.
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C'est à
Georges Albert Aurier que nous devons le premier article publié en France sur l'oeuvre de Vincent.
Paru en janvier 1890, cet article perturba Vincent qui alla prier son frère de demander avec insistance à Albert Georges Aurier de ne plus écrie d'articles sur sa peinture. Mais pour le remercier tout de même il lui fait donner une étude de
Cyprès qui fut exposée au salon des Indépendants de 1890. La première rencontre d'Aurier et de Vincent eut lieu chez Théo le 6 juillet* au 8 cité Pigalle quelques jours avant le suicide de Vincent à Auver-sur-Oise. Dans deux lettres à Emile Bernard, il donne des nouvelles du monde de l'art parisien. La première datée du 30 juin 1890 : "
Van Gogh (Théo)
a fait une exposition Raffaelli (..) je n'ai pas vu Gauguin depuis deux siècles". La deuxième lettre est relative à la mort de Vincent : "
Théodore Van Gogh m'écrit et me parle de l'exposition des oeuvres de son frère qu'il a l'intention d'organiser chez Durand-Ruel", Théo envisagea aussi de louer la salle du "Tambourin" qui avait fermé ses portes plus d'un an auparavant. Nous savons qu'après bien des tergiversations, celui-ci refusa. C'est donc cité Pigalle dans un appartement loué pour l'occasion qu'eut lieu la première exposition
mondiale Vincent Van Gogh. Agé de vingt sept ans, Aurier meurt de la fièvre typhoïde.
Gauguin toujours aussi égocentrique se désola : "
Aurier est mort,. Nous avons décidément de la déveine. Van Gogh (Théo, pas Vincent !),
puis Aurier, le seul critique qui nous soit favorable et qui un jour aurait été utile".
Que les sangsues qui considèrent mon travail peu fiable, se dispensent de le pomper.....
*C'est ce jour là, qui fut sans doute le déclenchement des évènements dramatiques qui provoquèrent le suicide de Vincent. Nous savons à peu près en détail le déroulement de cette journée et de la colère de Vincent qui précipita son départ pour Auvers.