L'affaire Borloo fait couler de l'encre et de la salive. Face à ce qui est peut-être un scandale, on assiste à un bal des faux culs et à un rétropédalage général. Borloo à la tête de Véolia ? Une invention de journaliste ! Sauf que Les Echos et Libération ont sorti l'information le même jour et en affirmant les mêmes choses. A l'évidence, il y avait le feu au lac, hier matin, dans le camp Sarkozy qui venait de passer son dimanche à tenter de se présenter comme le candidat du peuple contre les élites notamment les élites financières. Quand on connaît les liens de Sarkozy avec Dassault, Bolloré, Bettencourt, Arnault, Proglio, et tant d'autres patrons du CAC 40, on se dit : il se fout vraiment de nous.
Sa campagne est une campagne hachée, improvisée, sans ligne directrice, sans cap. Il promet la proportionnelle à la marge et contre l'avis de Copé ! « Oui mais pas pour les élections de juin 2012 ». Autrement dit enterrement de première classe. Comme en 2006-2007 ! Ses référendums ? On ne connaît pas les questions et en fonction des ministres, les sujets changent. Tantôt c'est le chômage, tantôt c'est la formation, tantôt c'est une autre version. Accoyer (1) veut moins de députés à l'assemblée et Sarkozy a créé des circonscriptions pour les Français de l'étranger avant de charcuter les circonscription de métropole. Comprenne qui pourra.
Il accuse François Hollande de mentir. Et Florange, et Gandrange ! Sarkozy avait promis du travail, la poursuite de l'activité dans la sidérurgie. Gandrange a fermé ses portes. Et Florange est bien mal en point. C'est panique à tous les étages. NKM (2) ne sait plus où donner de la tête. Elle dément, corrige, se rattrape…elle n'en peut mais. Le frémissement de l'entrée en campagne du candidat sortant se fait attendre. Carla Bruni a pourtant trouvé son mari merveilleux. C'est bien connu : l'amour rend aveugle.
(1) le président de l'Assemblée nationale
(2) Nathalie Kosciusko-Morizet,