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Un bel hommage au roman de Pierre Loti
L’auteur :
Pierre Loti est un écrivain français, né à Rochefort en 1850. Officier de marine, ses voyages ont inspiré beaucoup de ses romans. On lui doit notamment Ramuntcho et Pêcheur d’Islande.
En 1879, il écrit Aziyadé et en 1892, Fantôme d’orient, ultime hommage à la femme qui ne cessa jamais de hanter son cœur. Il est mort en 1923 à Hendaye et est enterré dans l’île d’Oléron.
L’histoire :
De passage en Grèce, à Salonique (alors sous domination turque), Loti, jeune et sémillant lieutenant de la marine anglaise aperçoit, derrière les barreaux d'une fenêtre de harem, le visage d'Aziyadé, belle et jeune odalisque aux yeux verts. Dès lors, il ne vit plus que pour elle. « Aziyadé est âgée de dix-huit ou dix-neuf ans, elle est capable de prendre des résolutions extrêmes et de les suivre coûte que coûte, jusqu’à la mort… »
Leur liaison amoureuse, née au milieu des parfums et des mystères de l'Orient, culminera à Stamboul (quartier de Constantinople) dans le déchirement et le sacrifice.
Ce que j’ai aimé :
Le jeune Loti est un homme seul, « sans foi ni espérance », qui a dû quitter sa sœur et sa mère pour débarquer dans un pays inconnu, prêt à se laisser envoûter par les plaisirs que cet orient peut lui offrir.
Il va donc se laisser charmer par la belle Aziyadé, au risque de sa vie et de celles de quelques autres, puisque la jeune femme appartient au harem d’un dignitaire turc. Mais pour lui ces heures de plaisir sont une façon d’exister, de se sentir vivant dans un monde déroutant :
« Mais j’en suis venu à penser que tout ce qui me plaît est bon à faire… il faut toujours épicer de son mieux… le repas si fade…de la vie. » (p. 19)
L’excitation de l’interdit, de ces rencontres volées, de ces éloignements prolongés, de ces retrouvailles fougueuses vont tresser en son cœur des sentiments durables, qui ne pourront malheureusement jamais s’épanouir pleinement. Lui qui n’aimait personne et ne « croyais à l’affection de personne » sera pris aux rets de la belle Aziyadé…
Ce que j’ai moins aimé :
La typographie, notamment dans les lettres de Pierre Loti à sa famille, n'est pas toujours très fluide.
Aziyadé, D'après le roman de Pierre Loti. Récit et dessin de Franck Bourgeron. Couleurs de Claire Champion, Futuropolis, février /2007 , 128 p., 19.3 euros