Gears of War 3 est un jeu bien entretenu : depuis sa sortie, les joueurs de l’ultime volet ont eu l’occasion de télécharger trois DLC. Il faut dire qu’Epic Games n’a pas réellement le choix, les acquéreurs du Season Pass ont soif de contenu. Le développeur, soucieux de faire perdurer son baroud d’honneur, continue donc d’alimenter Gears of War 3 en nous proposant un troisième DLC. Au programme, cinq cartes, quatre nouveaux skins et un petit plus pour les fidèles : un dérivé du mode prestige de Call of Duty. Rapide test d’un DLC efficace.
L’excellent Gears of War 3 (le test du jeu est disponible sur le site) s’offre avec Fenix Rising un troisième DLC résolument orienté multijoueur. Pour rappel, le premier contenu (Horde Command Pack) était un petit cadeau fait à la communauté. Gratuit, celui-ci offrait aux joueurs cinq cartes. Un véritable cadeau de Noël avant l’heure. Bien sûr, comme bien souvent avec la gratuité aujourd’hui, il possédait une limite : pour pouvoir profiter pleinement de ces cartes, il fallait passer à la caisse en achetant le Season Pass. Pour information, un SP est un abonnement à payer d’un coup qui permet de télécharger ensuite «gratuitement» les DLC qui sortent pour un titre précis. En principe, le joueur y gagne car il paye moins cher. Un peu plus tard un second contenu, solo cette fois-ci, fit son apparition sur le Xbox Live (RAAM’s Shadow). Concentrons-nous maintenant sur ce troisième DLC, Fenix Rising.
Le passé de Fenix
Comme le nom du contenu l’indique, les terrains ont un rapport avec Marcus Fenix, le héros de la série. Chaque carte est l’occasion pour les fans de la série de se souvenir d’un moment précis de l’histoire, du premier au dernier volet. Découvrons ces cartes ensemble.
Remake d’une carte existante depuis la création de la licence, Escalation devrait rendre nostalgique la plupart des joueurs de la première heure. Ce terrain, risqué et tendu, prône une avancée stratégique. Si vous avez déjà fait la campagne de Gears of War 3, sachez que Escalation est en fait le grand escalier présent lors de la bataille du début, lorsque Marcus rêve de son ancienne maison. Pour avancer, il faut passer par les marches, ce qui n’est pas franchement évident car aussi bien en haut qu’en bas, les soldats attendent le bon pigeon. Cette carte ne favorise pas les combats rapprochés, mais plutôt à distance.
Anvil est un peu l’antithèse de Escalation : sur cette carte, il n’est pas question de rester retrancher derrière un mur, il faut bouger et vite. Exit un peu la stratégie, il est plus question de fusil à pompe sur ce terrain que de sniper. Anvil prend place dans les ruines de la forteresse Anvegad, un endroit que Marcus pensait imprenable.
Les profondeurs est une carte un peu différente des autres par le fait qu’elle se déroule non pas à la surface de la terre, mais sous l’eau ! Un peu façon Bioshock, ce ne sont pas que des murs qui nous entourent, mais aussi des parois en verres. On peut ainsi voir des bêtes passer au-dessus de nous. Cependant, ce n’est pas vraiment conseillé car l’ennemi est partout sur cette carte qui mélange habillement stratégie et action, il vaut mieux rester concentré.
Bien moins majestueux, La taule vous propulse au coeur de la prison où Marcus a été incarcéré un temps, la Jacinto Maximum Security Prison. Cette carte, froide et lugubre, se prête bien aux combats classiques. L’action se déroule principalement au centre du terrain, ce qui n’est pas sans rappeler d’autres cartes présentes dans le jeu initial.
Enfin, l’Académie propose un combat ample. Le décor, lumineux, permet aux joueurs de visiter l’Oracle Academy, une prestigieuse école militaire où Marcus aurait aimé apprendre comment combattre. Le terrain laisse penser que rien ne préparait cet endroit à accueillir les Locustes.
Du beau travail
Toutes les cartes sont utilisables autant dans les modes multijoueur classiques, que dans le mode Horde et Bestial. Si c’est un bon point, on regrette cependant qu’il soit impossible de choisir de jouer uniquement avec ces cartes. Il n’existe aucune sélection, il faut juste attendre que les cartes tombent. Un peu dommage…
En attendant que ce petit problème soit corrigé (enfin espérons), les joueurs peuvent toujours se consoler en se disant qu’en plus des cartes, le DLC apporte quatre skins et un mode «prestige». Celui-ci permet à ceux qui ont atteint le niveau maximum de revenir au premier niveau, en gardant bien évidemment les statistiques, pour gagner des rangs exclusifs et des skins.
Les terrains sont variés, bien fignolés et surtout extrêmement bien pensés. On sent le souci du détail chez Epic Games qui a, il semble, pris le temps de réfléchir à la conception de chaque carte. Les cachettes sont nombreuses et les ouvertures bien placées, tout est fait pour que l’on combatte dans les meilleures conditions possibles. De plus, ces cartes sont tout simplement magnifiques. Le style est impeccable : on retrouve un peu le côté gothique présent dans les deux premiers volets et l’ambiance coloré du troisième épisode. Le développeur a pris soin de faire vivre ses cartes en ajoutant des petits éléments futiles, mais qui apporte du charme au tout.
Conclusion : 8/10
Fenix Rising est finalement un excellent DLC. La finition est exemplaire, les cartes sont efficaces, bien construites et surtout utilisables dans tous les modes de Gears of War 3. On regrette seulement que Epic Games n’ai pas encore ajouté de sélection permettant de jouer uniquement avec les cartes du contenu. Les fans de la licence apprécieront forcément, les autres risquent d’avoir un peu plus de mal à accrocher, les joueurs possédant ce DLC étant bien souvent des possesseurs du Season Pass, des personnes ayant un niveau plutôt élevé. Du bon travail.