Voilà, selon nos gentils observateurs, plumitifs plein d’entrain, la Grèce serait sauvée ! Et ce après treize heures de tractations diverses et variées entre puissants de ce monde. Vaste blague et fumisterie !
En fait, ce n’est pas la Grèce qui est sauvée (d’ailleurs, pas même le peuple grec qui lui est carrément sacrifié) mais les riches et les possédants (via les banques). Voilà qui ont été sauvés cette nuit !
Dans un enfumage digne d’une super production hollywoodienne, on nous vend que « sans ce plan massif de rigueur ( !) rien n’aurait été possible ». Mes fesses ! Oui, c’est juste de l’arnaque, de la belle arnaque, de celle qui sent bon la mafia et la ploutocratie, de celle où l’oligarchie s’en sort en pressurant encore et toujours les peuples.
Car qui détient de la dette grecque ? Les banques me répondront les « Indigné-e-s » et leur slogan contre les « bankster » … Faux mes loulous ! Ce sont les plus riches, les possédants, les multimilliardaires de ce monde. Les banques, même si elles font la richesse de leurs patrons, ne sont qu’un des rouages de ce merdier. Penser qu’il suffirait de pendre quelques banquiers ou étatiser quelques banques pour que ça aille mieux (ou mieux encore, taxer quelques profits à la marche, comme saint Tobin l’aurait dit), c’est comme miser sur la découverte du mouvement perpétuel : ça ne mange pas de pain, mais on sait que c’est une chimère.
Oui ce sont bien cette oligarchie, ces possédants qui, aidés de nos états, dirigent aujourd’hui le monde. Holà je t’arrête tout de suite cher ami du complot ! Point de complot là-dessous, simplement le capitalisme dans sa splendeur ! Ces riches ne sont pas une société secrète ou autre, juste des influents parce qu’en capitalisme, celui qui détient l’argent, détient le pouvoir (comme dans les partis politiques en fait... mais là n’est pas le sujet).
Ce qui fait que tout est pour eux ? Simplement le fait que la majorité, c'est-à-dire les « prolétaires » comme on disait dans le vieux temps, ont un peu oublié ce qu’ils sont : des « esclaves » d’un système dont ils ne tirent pas les fruits, mais les produisent. Et nous ne disons plus rien, ne faisons plus rien. Nous laissons un peuple être dépecé au portes de l’Europe sans broncher, limites pour certains en se gargarisant d’être dans une nation forte (vite va voter pour la haine pauvre crétin). Nous voyons bien la révolte, nous savons que des gens meurent de fin, nous voyons ce qui nous pend au nez (et oui, la Grèce n’est que le laboratoire pour voir comment pressurer les peuples un peu et toujours plus), mais … Rien !
Alors mince, cessons d’incriminer les autres, notre part de responsabilité n’est pas faible ! Oui, par notre déni, à attendre une élection à venir qui ne changera rien, à attendre que « l’on nous appelle à bouger », à attendre que « celui qui sait se montre » ou autre messie de pacotille, nous sommes nos propres bourreaux ! Nous nous sacrifions sur l’autel pour que des repus, riches sans fin, ne soient pas trop déranger. Et ce au nom d’une « crise », inventée et alimentée par les plus riches pour mieux diriger la masse des pauvres (ajouter à cela la religion, et vous avez le bon petit cocktail).
Il n’est pas temps de vouloir « changer le capitalisme » ou « l’humaniser » ou le « réguler » mais il est temps de l’abattre. Nous n’avons plus le choix. En fait ce n’est même pas une question de choix, mais une simple question de logique de survie.
La Grèce représente les prémisses de la chute de l’Europe, pas en tant que nation, non, pas pour les plus riches, non, mais des peuples européen. Assez joué, le capitalisme reprend ses « droits », au profit des plus riches. Point. Rien de nouveau, pas de « nouvelle crise » mais une simple continuation de la guerre des classes. De bulles en bulles, de crises en crises, les bourgeois multimillionnaires nous enfument à coup de « rigueur » pour mieux s’engraisser.
Autogestion, voilà un mot qui fait peur semble-t-il … Pourtant, n’est ce pas la voie à suivre si nous voulons sortir de ce pétrin ? Abattre la domination ? Reprendre nos droits ?
Révolte, encore un mot qui fait peur, tant on nous a laissé dans notre jus, mettant à mal l’idée de se battre. Mais n’est ce pas de révolte, de la révolution que les plus belles choses naissent ?
Anarchie, le mot utopique, l’utopie porteuse. Le raviver ce mot, souffler sur les braises pour que le braséro prenne, et nous réchauffe le cœur !
Liberté, jamais réellement totalement atteinte paraît-il, mais si éloignée de ce que nous vivons aujourd’hui.
Alors il n’est plus vraiment temps de se demander quoi attendre, il est temps d’agir !