(Source : France TV)
L’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a été placé en garde à vue mardi 21 février peu avant 10 heures, pour « complicité de proxénétisme et recel d’abus de biens sociaux », dans le cadre de l’affaire du Carlton de Lille. Arrivé peu avant 9 heures dans une caserne de gendarmerie où il avait été convoqué, à Lille (Nord), DSK s’est vu signifier immédiatement son placement en garde à vue par les enquêteurs de la police judiciaire.
L’ex-ministre socialiste est arrivé à bord d’une voiture aux vitres teintées, qui a eu du mal à se frayer un chemin parmi les journalistes à l’entrée du bâtiment, comme le montrent ces images de nos confrères de France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Il doit apporter sa version des faits dans cette affaire de proxénétisme qui mouille policiers et notables lillois. Son nom est en effet régulièrement cité dans le dossier. Pour quelles raisons ? FTVi vous donne des éléments de réponse.
Quelles informations Dominique Strauss-Kahn avait-il sur les filles ?
Dans le dossier du Carlton de Lille, prostituées mais aussi participants à des parties fines ont cité le nom de Dominique Strauss-Kahn, dans les médias ou devant les enquêteurs, rappelle Le Figaro. Ils présentent DSK comme l’un des clients potentiels du réseau de prostitution, lors d’escapades organisées en France ou à l’étranger.
Des parties fines de Paris à Washington Dans un entretien au quotidien Nord-Eclair en novembre, une jeune femme, Jade, évoque une première rencontre libertine avec l’ancien directeur du FMI en mars 2009 à l’hôtel Murano, à Paris, en compagnie de David Roquet, patron d’une filiale d’Eiffage aujourd’hui mis en examen pour proxénétisme aggravé. Le lieu semble convoité : Mounia, 36 ans, évoque elle aussi une soirée au Murano, au printemps 2010, en compagnie des deux hommes. « Il s’agit d’une soirée avec DSK et quatre prostituées dans un hôtel des grands boulevards, avec piscine sur le toit au printemps 2010″, relate une source proche du dossier citée par Libération.fr.
Selon Le Figaro.fr, David Roquet a reconnu avoir rencontré DSK lors de ces journées parisiennes. Des soirées libertines auraient aussi été organisées à Lille, en Belgique et aux Etats-Unis. Selon Libération.fr, onze parties fines auraient été payées par David Roquet.
Une troisième jeune femme, « Florence », mêle DSK à l’affaire. Elle confie avoir eu une relation sexuelle consentie avec lui en mai 2011, à Washington. Habituée de ces escapades où qu’elles s’organisent, elle dit avoir reçu de l’argent à chaque fois, de la part de Fabrice Paszkowski, connaissance de longue date de DSK, et David Roquet. Quelque 2 400 euros pour le voyage à Washington, entre 500 et 1 000 euros pour les soirées tarifées parisiennes, assure Le Monde.fr. Jade a elle aussi été des voyages américains, dès 2010, s’accordant même une photographie au bras de DSK dans ses bureaux du FMI, comme le rapporte Nord-Eclair.