
Quant à l’histoire, celle-ci s’intéresse aux services secrets britanniques en pleine période de guerre froide. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley. Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Épaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, le charmeur Bill Haydon, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même.
De manière générale, j’ai trouvé le film plutôt décevant dans la mesure où il promettait beaucoup sur le papier et qu’au final, le résultat est quand même en dessous de ce qu’on pouvait légitimement attendre d’une telle réalisation. La faute selon moi à un manque terrible de rythme qui mène inexorablement à l’ennui. Sur un film de deux heures, ça ne pardonne vraiment pas. J’avoue personnellement que j’ai dû un peu me forcer pour ne pas décrocher car bizarrement, si le film a réussi à m’intéresser de par son histoire de fond, il n’est jamais vraiment parvenu à me captiver. Si ce n’est peut-être durant l’opération périlleuse au sein du Circus pour récupérer des documents confidentiels. C’est l’une des rares séquences où on pouvait parfaitement ressentir toute l’intensité qui régnait dans ce type d’organisation. C’est dommage car sur la forme, le film était particulièrement soigné (peut-être trop diront certains) et retranscrivait avec beaucoup de précision l’ambiance d’époque.

En conclusion, La Taupe est un film qui avait tout pour plaire au départ et qui se perd petit à petit dans une intrigue complexe et une mise en scène presque trop soignée. Il n’empêche que l’histoire est tout de même intéressante si on s’accroche un peu, tout comme l’ambiance d’époque qui est parfaitement retranscrite. Bref, un “beau” film qui peine à réellement captiver le spectateur.