Georges Séféris
Elle tremblait tant que le vent la pritElle tremblait tant comment le vent ne l’aurait-il priseLà-bas au loinUne merLà-bas au loinUne île dans le soleilEt les mains serrant les ramesMourant à l’heure où apparut le portEt les yeux closDans les anémones marines. Elle tremblait tantJe l’ai tant cherchéeDans la citerne avec les eucalyptusAu printemps et à l’automneDans tous les bois dépouillésMon dieu je l’ai cherchée.
Georges Séféris, Journal de bord Traduit par Vincent Barras Ed. Héros-Limite (septembre 2011)
image: Pierre Paul Feyte (www.linternaute.com)