Que voulez vous ! Refuser une invitation à dîner d'Enzo Vizzari, c'est refuser à François Hollande d'houspiller a minima un Nicolas qui racle le parquet.
Donc, hier soir, en route vers le plus beau Palazzo de Firenze, racheté il y a quelques temps par la famille Fratini (propriétaire de l'Argentiera, un très beau vignoble en Maremma conseillé par Stéphane Derenoncourt où le GJE avait réalisé une belle session sur les vins locaux) et qui abrite le FOUR SEASONS Hôtel avec un parc intérieur dont la décence nous interdit d'en mentionner la surface, tant c'est imposant !
Pour la faire brève : un endroit très luxueux.
Mais, bémol à nos exigences de simplicité démocratique, nous n'étions point au "grand restaurant", mais simplement dans le lobby où le chef, originaire du sud de la péninsule, nous a présenté ses dernières préparations, histoire d'avoir une appréciation d'un pro comme Enzo et d'un amateur français comme bibi. Soyons clairs : en fait, à ce niveau, il n'a vraiment besoin de personne pour lui dire si c'est bon ou pas. C'est le jeu de la critique, et chacun s'en accommode.
Ne pas oublier qu'Enzo, catégorie "chef amateur", vaut deux macarons : si, si !
Gnama-gnama avec un coktail tout neuf : le "Vizzari", una bombetta :-)
Dès qu'il y a une belle huile, je fonds ! Une bacalau classique et délicate
Version locale des gratons du sud-ouest : une réussite totale !
Rien qu'en photo, vous devinez la cuisson parfaite et soupçonnez la pointe d'ail discrète impérative dans la pasta !
Le bougre de chef : il nous a imposé son risotto à la caille. On va dire que poliment (jésuites que nous sommes) nous avons accepté cette pénitence. Dieu, que c'est bon parfois d'être pécheur !
Roularde d'agneau toscan aux animelles : un plat bettanien
A l'intérieur, une explosion de citron napolitain ! Un cromeski à l'envers.
Noisette et chocolat : un classicisme parfait !
Même si vous n'y déjeunez pas, allez y pour visiter les salons de cet hôtel absolument unique !
Avec qui y aller ?
Votre vieille tante qui a couru les Offices dans sa jeunesse littéraire
Que critiquer ?
Le prix des vins locaux : culbute insupportable. mais bon, ici, on a une clientèle qui, heureusement pour elle, a quelques solides réserves.
Conclusion ?
Se faire inviter, et sans fausse honte. Papy Vizzari a été parfait :-) Merci !