Le maïs MON810 ne passera pas en France, que ce soit avec ou sans l'accord de la Commission européenne et cela malgré les deux dernières décisions de la cour de justice de Luxembourg et du Conseil d'État, cassant l'interdiction de cultiver ce maïs GM produit par la firme Monsanto. Le gouvernement a donc fait sa demande de suspension des semis dans toute l'UE, à la Commission européenne, conformément aux engagements de l'ex-ministre de l'Écologie. Dans l'hypothèse où la Commission ne donnerait pas suite à la demande française, le Gouvernement envisage déjà d'adopter une mesure conservatoire visant à interdire temporairement la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l'environnement.
Aujourd'hui, une trentaine d'OGM alimentaires sont autorisés pour l'alimentation humaine et/ou animale, mais non autorisés pour la culture en UE. Il s'agit de sojas, maïs, colzas et cotons. Les risques sanitaires et aliùentaires des aliments contenant des OGM, ou des produits qui en sont issus, sont évalués par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). L'analyse des risques pour la santé et l'environnement est l'élément fondamental et préalable à toute autorisation de mise sur le marché d'OGM. Elle est fondée sur des données scientifiques et est confiée à des comités d'experts indépendants, l'évaluation se fait au cas par cas et uniquement pour les utilisations demandées.
L'évaluation des risques pour l'environnement comprend l'impact écologique des OGM et leurcapacité de transfert génétique vers des espèces végétales voisines, entre végétaux et bactéries du sol, sur les populations d'insectes et via la dispersion des pollens. L'évaluation du risque sanitaire donc toxique, alimentaire pour l'homme et l'animal, et allergique, est mené par les experts de l'Anses et de l'Efsa, au niveau européen.
Des évaluations qui déjà ont été contestées, ainsi, la revue International Journal of Biological Science avait publié en juillet 2009, un article mettant en cause la fiabilité des tests menés par l'EFSA et par la Food and Drug Administration (FDA), sur les risques des OGM et des pesticides sur la santé.
Dans le cas du maïs et du soja, il n'existe pas, en Europe, d'espèces végétales sauvages avec lesquelles ces plantes puissent se croiser. A ce stade, il n'y a pas d'éléments de preuve scientifique des effets néfastes possibles du MON810. Monsanto n'a ni vendu, ni expérimenté de semis de maïs MON 810 en France depuis 2008 mais vient d'être condamné pour intoxication d'un agriculteur qui avait inhalé un pesticide interdit.
Source : Ministère du développement Durable Consultation du public sur les mesures d'urgence concernant la mise en culture des semences de maïs génétiquement modifié MON810, EFSA
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