La manipulation, c'est de vouloir apparaître comme le candidat du peuple contre les élites, le jour même où est organisé le
reclassement de Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia Environnement avec la complicité des patrons amis. Les logiques claniques continuent ici à prévaloir ! Et si Nicolas Sarkozy est le candidat
d'un peuple, c'est de celui, tout petit, des élites de pouvoir et d'argent.
La manipulation, c'est de travestir les projets de François Hollande sur le nucléaire, sur la politique familiale ou sur
l'immigration en essayant de faire peur aux Français, dans le mépris le plus grand de leur faculté de jugement.
La manipulation c'est de prétendre incarner l'autorité après avoir abaissé la fonction présidentielle par des comportements
qui ont choqué les Français, de donner des leçons sur la responsabilité alors que la défausse est généralisée, c'est aussi d'accuser les autres de mensonges, quand le travestissement de la
réalité et le mépris des engagements pris sont érigés en méthode de gouvernement.
Face à la brutalité de cette campagne, François Hollande a fait le choix de la dignité ! Rien ne le détournera de sa volonté
de parler aux Français, en laissant la droite seule dans la violence verbale, dans l'abaissement du débat public.
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Bernard Cazeneuve
Élu