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LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

Publié le 21 février 2012 par Ziril

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

La pêche parfois c’est comme un rendez vous amoureux. On y a beaucoup pensé, rêvé, fantasmé et puis une fois le moment arrivé ça ne se passe pas très bien et on doit se rendre à l’évidence que c’est raté… Ce premier rendez vous avec Balbina le lac de barrage aux millions de peacocks bass a été pour le moins violent dans l’accumulation de facteurs négatif. Cela en ait devenu quasi comique… il ne manquait plus que je tombasse à l’eau (ça donne toujours un peu la chair de poule de s’essayer au subjonctif passé !) ce qui a failli arriver 20 fois puisque l’embarcation ne cessait de heurter dans sa dérive les milliers de troncs d’arbres apparent. Je vous remets une photo du coin…

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

D’abord en cette saison les eaux du lac sont basses, les pêcheurs locaux ont d’ailleurs cloué des CDs sur les troncs d’arbres pour marquer le niveau normal. Je les vois miroiter à plus de 3 mètres en hauteur ! Aussi les hélices du moteur rencontrent régulièrement des souches qui affleurent la surface. Ça fait des bonnes charges sur la barque ! Souvent aussi la barque qui avance monte sur une de ces souches et se penche dangereusement dans une mini séquence rodéo.

Tout le monde se plaît à dire que la meilleure saison va d’avril à septembre lorsque les eaux sont hautes et que les bancs de poissons patrouillent en surface. Tu peux pas savoir ce sont des centaines de peacocks qui défilent qui viennent chasser jusqu’au bord des pilotis, me dit Hernaldo, l’intendant du lodge. Tu pêches directement depuis la salle à manger ! Là à la mouche tu peux t’amuser !

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

M’amuser à la mouche ? j’ai oublié ce que ça veut dire… Un guide a qui je comptais mes déboires de shooting line hier a eu la bonne / mauvaise idée de me conseiller de l’enlever pour accrocher le shopping taper directos au backing. Résultat au premier lancer le bouzin s’emmêle de façon catastrophique. 15 minutes de démêlage de backing tout fin avec des doigts huilés à la crème solaire, celle ci me coulant dans les yeux jusqu’à pleurer. J’en chiais sévère… Nildo, mon guide de son coté commençait à ressembler à une locomotive, car oui, moins ses clients prennent de poisson plus il fume.

La matinée est tellement galère avec ce matos qui s’emmêle tout le temps que je commençais à réfléchir comment sauver la dernière après midi de pêche. Nildo de son coté avait sorti des poppers et autres leurres qu’il accrochait sur une bobine de 80/100ème puis en faisant tournoyer tout ça il réussissait à l’envoyer à 20 mètres. Quelques bonnes tirées à la main et Vlouff un peacock s’était déjà jeté sur son leurre ! Je pense que de vert je devais passer à olive, mon dégout à la limite du malaise…

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

Heureusement durant toutes ces heures passées sur le lac à chercher des poissons difficiles avec un matériel qui me jouait des tours, j’ai pu admirer et me divertir de la faune grouillante de ces alentours : perroquet, martin pêcheur, singe dont on entendait les bruits impressionnants.. Nous avons surpris dans notre quête un jeune paresseux qui traversait un bras du lac à la vitesse d’un escargot. Dans un geste très chrétien nous l’avons déposé sur la berge en face au cas où un crocodile est envie d’en faire son déjeuner. Sympathique bestiole, le paresseux pas le crocodile, lui je ne l’ai pas vu, heureusement peut être.

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

Après un rapide repas sous une pluie dantesque dont le bruit empêchait de se parler, je criais presque à Hernaldo la permission d’emprunter sa canne à lancer. Un sourire guise d’acquiescement : je lui aurai sauté au coup de gratitude. Alors brulant de désir de rattraper ces heures de quasi échec, Nildo et moi filions sous une pluie finissante vers de nouvelles émotions.

Dans ma malchance la poignée du moulinet casting était à droite (à l’américaine !) aussi c’était réapprendre à pêcher de nouveau. Pour ne pas avoir faire d’animation trop sophistiqué genre walking the dog je décidais d’utiliser un bon gros popper sur lequel je pouvais tirer comme un bourrin. Au deuxième lancer qu’elle n’est pas ma surprise de voir que la tresse ne fait que 25 mètres… je comprends pourquoi le frein était serré à fond ! La période post pluie a été bonne, puis plus grand chose. Mais en trois heure de pêche je prendrai 4 peacocks (et des décroché, ratés) alors que les autres pêcheurs à deux n’en prendront qu’un.

Dans un jour normal tu en prendrais 50 minimum, me glisse Nildo. Autant dire que j’ai très envie de retourner à Balbina, sans la pleine lune et avec du bon matériel !

LE MOUCHING AU BRESIL – MANAUS – BALBINA part. 2

merci à Ian-Arthur de Sulocki, Philippe Rovère, Betinho et Jeff.


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