Dans un article précédent, remis à jour de temps à autre, j'ai tenu une chronique du paysage de l'industrie des semi-conducteurs, parce que ces évolutions sont déterminantes pour l'économie mondiale. Le numéro de décembre 2011 de Microprocessor Report, lecture déjà maintes fois recommandée aux lecteurs de ce site, donne un tableau rétrospectif de cette industrie (en milliards de dollars) :
Rang 1985 1990 1995 2000 2006 2011
1 NEC 2,1 NEC 4,8 Intel 13,6 Intel 29,7 Intel 31,6 Intel 50,6
2 TI 1,8 Toshiba 4,8 NEC 12,2 Toshiba 11,0 Samsung 19,7 Samsung 34,5
3 Motorola 1,8 Hitachi 3,9 Toshiba 10,6 NEC 10,9 TI 13,7 Toshiba 13,5
4 Hitachi 1,7 Intel 3,7 Hitachi 9,8 Samsung 10,6 Toshiba 10,0 TI 12,8
5 Toshiba 1,5 Motorola 3,0 Motorola 8,6 TI 9,6 ST 9,9 Renesas 11,3
6 Fujitsu 1,1 Fujitsu 2,8 Samsung 8,4 Motorola 7,9 Renesas 8,2 ST 9,6
7 Philips 1,0 Mitsubishi 2,6 TI 7,9 ST 7,9, Hynix 7,4 Qualcomm 9,6
8 Intel 1,0 TI 2,5 IBM 5,7 Hitachi 7,4 Freescale 6,1 Hynix 9,4
9 National 1,0 Philips 1,9 Mitsubishi 5,1 Infineon 6,8 NXP 5,9 Micron 8,7
10 Matsushita 0,9 Matsushita 1,8 Hyundai 4,4 Philips 6,3 NEC 5,7 Broadcom 7,1
Total Top 10 13,9 31,8 86,3 108,1 118,2 167,1
Total marché 23,3 54,3 154,0 218,6 264,6 321,3
semi-conducteurs
Notes :
Freescale a été créée en 2004 par la filialisation des activités micro-électroniques de Motorola ;
Infineon a été créée en 1999 par la filialisation des activités micro-électroniques de Siemens ;
Hynix est depuis 2001 le nom de la filiale micro-électronique de Hyundai ;
NXP a été créée en 2006 par la filialisation des activités micro-électroniques de Philips ;
Qualcomm et Broadcom sont des compagnies de semi-conducteurs sans usines (fabless) ;
Micron est essentiellement un fabricant de mémoires, qui a racheté les activités dans ce domaine de TI (Texas Instruments) et de Toshiba.
Ce tableau illustre bien quelques phénomènes importants, comme l'irrésistible essor japonais des années 1980, et comment il fut brisé par la contre-offensive américaine des années 1990, l'essor plus récent de la Corée du Sud, la prudence de Texas Instruments et du franco-italien STMicroelectronics, qui, après des ambitions excessives, grandissent sagement sur des marchés de niche.
Il manque à ce tableau des acteurs importants, les fonderies de silicium, c'est-à-dire des industriels