Les Bahaïs sont un mouvement religieux qui prône l'harmonie entre les peuples. Pour eux la terre n'est qu'un seul pays et ils sont citoyens du monde. Ils sont à peu près sept millions d'adeptes répartis sur 190 pays.
La religion bahaï a vu le jour au milieu du XIXe siècle en Perse. Son fondateur est Baha'ullàh un noble persan, qui a proclamé en 1863 être le porteur d’une nouvelle révélation, un nouveau message divin, dont la finalité est d’établir l’unité de la race humaine.
Comme toute religion, la Foi bahaï comporte des Ecrits saints et des règles de vie, mais elle n’a pas de clergé, chaque croyant étant appelé à lire et comprendre par lui-même les Ecrits. La communauté est dirigée par des instances élues au niveau local, national et international.
Les principes auxquels croient les bahaïs et qui constituent la base de leur action sont résumés dans un texte de Shoghi Effendi, arrière-petit-fils de Bahá’u’lláh :
« La Foi bahaï reconnaît l’unité de Dieu et de ses prophètes, soutient le principe de la recherche sans entraves de la vérité, condamne toutes formes de préjugés et de superstition, enseigne que le but de la religion est de promouvoir l’amitié et la concorde, proclame qu’elle doit aller de pair avec la science, et affirme qu’elle est le principal facteur de pacification, d’ordre et de progrès de la société. Elle affirme sans équivoque le principe de l’égalité des droits, des opportunités et des privilèges pour les hommes et pour les femmes, recommande l’éducation obligatoire, élimine les extrêmes de richesse et de pauvreté, élève au rang d’adoration le travail accompli dans un esprit de service, recommande le choix d’une langue auxiliaire internationale, et propose les institutions nécessaires pour établir et perpétuer une paix durable et universelle. » (informations tirées du site "les Bahaïs de France)
Les jardins s'étendent sur 19 terrasses qui sont traversées par 1500 marches. Ils partent du sommet du Mont Carmel pour arriver au pied de la "German Colony" ce qui représente un kilomètre de haut en bas. Dessinés par Fariborz Sahba, architecte Iranien, diplomé de la faculté des beaux arts de Téhéran, ces jardins doivent être spirituels avant d'être esthétiques. Il a fallu 10 ans pour mener à bien le projet. Le temple au dome d'or a été construit en 1953. Il est haut de 40 mètres et 14 000 tuiles dorées le recouvrent. Il possède neuf colonnes qui représentent les neuf grandes religions du monde.
Sur la plus haute des terrasses se trouve le jardin perse avec des bosquets taillés en forme d'étoile. En descendant on peut admirer les jardins suspendus. Dans le parc on trouve des sculptures en pierre ou en fer forgé ainsi que des pelouses d'un vert à vous couper le souffle. Au pied de la la "German Colony", face au port, une magnifique fontaine nous enchante avec ses petits clapotis qui ne s'arrêtent jamais.
A mi parcours, par l'entrée de la rue Hatsionout, un spectacle inouï s'offre à nos yeux, bien gardé par de grandes portes en fer forgé. Des allées de petits graviers dont aucune mauvaise herbe ne vient en ternir la réputation, s'alignent bien sagement, foulés par les millions de visiteurs émerveillés par tant de beauté. Il y a des verts chatoyants, des rouges enivrants, des bleus à faire pâlir les plus beaux océans du monde, des jaunes plus brillants que le soleil et des dégradés de couleur à faire rêver les plus grands peintres. Les arbres fruitiers côtoient les cactus, les oliviers s'allient aux frangipaniers, le romarin foisonne et les lauriers roses forment une ronde qui nous entraîne tout au long de la visite.
C'est la sérénité qui prime. Les visiteurs semblent en parfaite harmonie avec ce lieu magique. On ose à peine marcher sur les graviers de peur de perturber la solennité des lieux, on chuchote pour ne pas déranger et on contemple, sans se lasser, ce que la main de l'homme a planté.
Plaisir des yeux, sens en alerte, c'est un sublime hommage que nos amis Bahaïs rendent à cette nature qu'ils aiment tant. Ces espaces reflètent la paix et apaisent les coeurs des hommes contrariés. On aurait envie de s'allonger sur ce doux tapis vert pour contempler le ciel. On aimerait se coucher dans les parterres de fleurs pour en extraire l'essence des pétales. On rêverait d'écouter le vent dans les arbres, on se laisserait enfermer dans les parcs pour contempler les étoiles.
Les photos ont été prises en février. En avril-mai, l'endroit est encore plus beau, il y a d'autres variétés de fleurs multicolores, le gazon garde ses couleurs malgré la chaleur et le soleil de printemps illumine les jardins Bahaïs, il semble ne briller que pour eux.
Lorsque l'on quitte cet endroit, on est serein, apaisé par tant de vert, rassuré par tant de beauté, émerveillé par ces femmes et hommes, citoyens du monde, qui prêchent la paix et l'égalité. Ils ont érigé là un bien joli jardin qui n'a pas de frontières et qui possède toutes les couleurs de la terre, un jardin universel.... si le paradis existe... j'aimerai qu'il soit comme celui là.....
LES COMMENTAIRES (2)
posté le 19 mai à 13:12
Bonjour, comme je trouve que vous écrivez bien (et ce n'est pas si courant), je ne peux pas résister à une petite correction pour que ce soit… encore mieux! Dans la phrase suivante: "dont aucune mauvaise herbe ne vient en ternir la réputation" le "en" est inutile (et incorrect). De même, à la dernière phrase, "j'aimerais" collerait mieux :-) Je vais à Haifa pour voir les jardins demain, je vous remercie pour cette visite virtuelle et les renseignements que comporte votre texte. N'hésitez pas à effacer ce commentaire, il n'est pas très intéressant!
posté le 10 août à 18:37
je suis allée visiter le temple c' était magnifique!!