A voté !

Voter. Nous venons de vivre cet évènement pour la première fois en France. Ce fut un grand moment.

En tant que ressortissants d’un pays de l’Union européenne mais aussi et surtout Français de coeur, Françoise et moi n’avons pas laissé passer cette opportunité de voter aux élections municipales. Je vous l’avoue, ça fait un bien fou, on se sent un peu plus chez soi. C’est aussi une forme de reconnaissance pour les élus et l’employée de mairie qui nous ont beaucoup aidés.

C’était vraiment l’inconnu car totalement différent du scrutin à la belge où le vote (obligatoire) se fait en pointant avec un gros crayon rouge un ou plusieurs candidats sur une liste ou une liste tout entière. Ici – je parle aux Belges qui me lisent – on prend à l’entrée du bureau un bulletin de chaque liste ainsi qu’une enveloppe et, dans l’isoloir, on biffe les candidats dont on ne veux pas sur une ou sur toutes les listes. On peut même inscrire le nom d’une personne qui n’est pas candidate. Je trouve cette formule particulièrement démocratique car elle va à l’encontre des manoeuvres particratiques telles qu’elles existent en Belgique et peut-être ailleurs. 

La récompense s’ensuit : le président du bureau, après s’être assuré de la validité de la carte d’électeur, bascule le levier de l’urne pour laisser passer l’enveloppe et prononce ces mots qui me resteront encore longtemps en mémoire : a voté !

Ici, pas besoin de second tour, comme c’et le cas dans beaucoup de petites communes, la liste du maire sortant fait la quasi unanimité. Je suis frustré, je ne pourrai donc pas voter la semaine prochaine.

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Photo Nathalie Bonsang-Heyneman