Oséo d'ailleurs dénonce les banques qui veulent réactiver le dispositif de soutien aux Pme mis en place durant la crise en arguant qu'il s'agit plus d'une volonté des banques de réduire leurs risques que d'un véritable besoin, à l'heure actuelle, des PME.
Néanmoins une information parue dans le magazine "L'Entreprise" montre que la relation bancaire est de plus en plus difficile, tant et si bien qu'un mouvement de fronde conduit par une patronne de PME se constitue en Alsace et semble gagner du terrain. Cette entreprise selon l'article du magazine a peiné à trouver un prêt bancaire afin de rembourser ses dettes fiscales alors même que le résultat de son exercice comptable l'amenait à couvrir les pertes que son entreprise avait précédemment réalisée. On le voit une dynamique de croissance se noue, mais les banques ne prêtent pas pour couvrir les problèmes de trésorerie. Si cette patronne a finalement trouvé une solution via deux fournisseurs et des solutions personnelles, de nombreuses autres entreprises ne trouvent pas de solutions.
Et dans ce cadre de nombreux entrepreneurs se font avoir dès la création ou la reprise d'entreprise. Leurs projets étant leur vie, ils acceptent, souvent contraints de se porter caution sur les montants prêtés par les banques. Et quand vous êtes entrepreneurs vous n'aurez pas le choix vous devrez payer.
La conséquence est que la dette de l'entreprise se créée sur les charges liées au travail et à la fiscalité (il est plus vital et plus facile pour le chef d'entreprise de rembourser les créances bancaires qui le menace lui directement et indirectement son entreprise dans laquelle il a investit et en contre-partie de demander des délais de règlements aux organismes sociaux et fiscaux que de faire l'inverse. En effet si l'entreprise se retrouve en cessation de paiement et ensuite en liquidation judiciaire les cautions sont exigibles quoiqu'il arrive, c'est donc la double peine (plus de travail et des prêts à rembourser). Pour les autres créances si aucune faute de gestion n'est constatée elles seront réglées par la cession des actifs de la société, d'abord les privilèges (Ursaff, dettes fiscales, banques si nantissement etc.) pour terminer par les chirographaires (vos fournisseurs, votre assureur...).
Ainsi même si vous passez la crise, si votre entreprise ne dispose pas de suffisamment de fonds propres (à savoir capital initial de l'entreprise + comptes courants des associés + ou - résultats de l'exercice non distribué) sa capacité d'emprunt est nulle auprès des banques et ses chances de survie et de développement très faibles.
C'est pour cela que Patricia Koch souhaite réunir des entreprises au sein d'un collectif pour réclamer que soit mis en place une vraie banque de PME (un pôle public de financement) qui viendrait en particulier renforcer les fonds propres des PME et les accompagner ainsi dans leur pérennité
Ce mouvement a le mérite d'aborder un certain nombre de sujets qui peuvent être au coeur des politiques publiques, que cela soit sur le poids des charges et leur transfert sur la TVA sociale ou la CSG, que ce soit le système de gestion des redressements judiciaires et liquidations judiciaires, etc...) ou bien encore de l'accès au crédit.
Magazine Entreprendre
TPE et PME : un nouveau collectif pour faire face à la difficile relation bancaire
Publié le 20 février 2012 par Yannriche @YricheCoffee
C'est un fait pour de nombreuses entreprises, la relation avec son "partenaire" bancaire est de plus en plus difficile, en particulier dans ces périodes d'entre deux pendant laquelle la vision économique n'est pas très nette, sortie de récession, certes, mais pas de folles croissances. De fait les banquiers qui ne prêtent, dit le dicton, qu'aux riches, s'entourent de précautions et ne peuvent ne veulent plus prêter car le risque devient trop fort. Et pourtant dans les banques la pression est mise sur les conseillers, les commerciaux afin qu'ils réalisent les même performances qu'en temps de croissance.