Forced Perspective // Making Angels // Welcome To Westfield
3 330 000 tlsp. // 3 200 000 tlsp. // 3 050 000 tlsp.
Forced Perspective. Le retour tonitruant de David Robert Jones à l'épisode précédent est déjà oublié dans ce nouveau chapitre de Fringe, le spin-off, pas la série-mère. Vous savez, celle où on se fiche pas mal du sort des personnages parce que ce ne sont pas ceux que l'on a aimé et/ou appris à aimer au cours des trois premières saisons. On doit donc à nouveau s'investir dans un épisode indépendant, plutôt de bonne facture à vrai dire, même assez touchant, dès le départ et encore plus à la fin. Le destin tragique de cette jeune fille m'a ému mais j'ai été moins fan du parallèle que les auteurs ont tenté de tracer entre elle et Olivia. C'était pertinent, ce n'est pas ça le problème. C'est juste que ça n'apportait rien de nouveau, encore et toujours un discours sous-jacent redondant. Enfin si, on a quand même découvert que cette Olivia était destinée à mourir. Mais comme je le disais au début de ce paragraphe, on peut difficilement s'en inquièter. Notons tout de même qu'on essaye de rendre la dynamique de groupe plus proche de celle que l'on a toujours connu puisque Walter commence à accepter Peter, non sans mal. John Noble retranscrit parfaitement et sans surprise son combat intérieur.
Making Angels. Ils l'ont fait ! Merci mon Dieu : Astrid a eu son épisode ! Enfin son épisode, c'est vite dit. Disons qu'elle a eu sa première intrigue rien qu'à elle en 4 ans. La première et aussi la dernière, sans doute. Cet aspect-là de Making Angels était vraiment réussi, grâce à la performance de Jasika Nicole, excellente dans les deux versions de son personnage; puis grâce aux dialogues, extrêmement émouvants; et grâce enfin au jeu de miroir, habituel dans Fringe mais ici particulièrement pertinent et enthousiasmant, avec un joli twist à la fin. J'ai presque eu envie de pleurer. Une belle façon de nous rappeler qu'Astrid, malgré sa discrétion, est indispensable à la série. C'est d'ailleurs elle qui dénoue l'affaire de la semaine, qui implique malheureusement à nouveau une histoire de visions du futur. Le héros de cette intrigue n'est absolument pas attachant, ce qui rend son histoire et ses motivations tout à fait inintéressantes. Le fait que les Observers soient impliqués permet quand même d'y voir un semblant d'intérêt mais ça se révèle assez superficiel finalement, d'autant qu'on les a presque démystifiés avec cet objet bleuté qui leur permet de voir l'avenir. Et puis je n'ai pas bien compris où les scénaristes voulaient en venir. Il me paraissait logique qu'en conclusion, le monsieur devienne un Observateur lui aussi. Au lieu de ça, il se sacrifie et on s'en tape très sincèrement. La partie fun de l'épisode était assuré par FauxLivia, très en forme, en plein plan drague avec Walter. C'était presque dégoûtant par moment mais ça m'a fait rire. Cela dit, Anna Torv en a fait peut-être un peu trop pour le coup.
Welcome To Westfield. Budget : pulvérisé. Pour cet épisode au point de départ très X-Filien, la production ne s'est pas moquée de nous et a mis le paquet ! L'excellente réalisation n'a fait que souligner ce bel effort. La petite ville dont on n'arrive pas à sortir et qui est en proie à des phénomènes paranormaux, c'est un grand classique, déjà utilisé dans Fringe d'ailleurs mais ça marche souvent et ça n'a pas raté cette fois encore. L'enquête était prenante mais toutefois très énervante : pourquoi n'ont-ils pas pensé plus tôt à une fusion des deux mondes alors que c'était l'évidence même ? A force de tourner autour du pot en ignorant des indices flagrants, la crédibilité de la division Fringe en a pris un coup. En plus, pour l'occasion, Walter était de retour sur le terrain, comme au bon vieux de temps. Lui au moins aurait dû comprendre plus tôt ! Mais en fermant les yeux là-dessus du mieux que j'ai pu, je dois dire que je me suis régalé ! Cela faisait même longtemps que Fringe ne m'avait pas autant emballé. Il faut dire que la partie mythologique était importante et ça fait du bien de pouvoir théoriser un peu. David Robert Jones revient ainsi au coeur de l'histoire, bien qu'absent physiquement. Quel était son but ? Fusionner cet univers alternatif à celui que nous avons toujours connu ? Ou alors fusionner celui-ci au monde "rouge" afin de donner le "bleu" ? Bref, on est peut-être sur le point de retrouver ceux qui nous manquent depuis trop longtemps. Olivia est la première touchée. Espérons que ce ne soit qu'un début, et non une simple éclaircie avant un retour à la "normale" (de la saison 4)...
// Bilan // Trois épisodes de Fringe où la qualité monte crescendo, à mesure que la mythologie reprend le dessus sur le procédural. Coïncidence ? Je ne crois pas.