À Marseille, Nicolas Sarkozy sort la République de son champ de vision

À Marseille, Nicolas Sarkozy a de nouveau cherché à échapper à son bilan, en se défaussant sur la crise et en occultant les difficultés auxquelles les Français sont confrontés. Le président de la cinquième république, qui aura le plus contribué à affaiblir le pays, n'aura pas réussi à apparaître crédible dans sa volonté de se positionner comme le candidat de la France forte. Ces propos évasifs, sur la période qui s'ouvre, seront apparus comme la sévère condamnation de son propre quinquennat! C'est bien là le cruel dilemme de sa candidature: son bilan qu'il ne peut que déposer, discrédite déjà son projet!

L'agressivité du ton, la volonté systématique de diviser les français, alors qu'il est du rôle du président de la république de chercher toujours à les rassembler, la recherche systématique de boucs-émissaires, qu'il s'agisse des étrangers, des élus, des corps intermédiaires ou plus généralement de la gauche, renvoie à l'image d'une république abîmée, s'éloignant peu à peu des valeurs de fraternité, de concorde, de respect, qui sont notre patrimoine commun.

Dans la défausse, Nicolas Sarkozy a un peu plus éloigné la république de son champ de vision! Avec François Hollande nous irons donc à sa rencontre pour rassembler les français! Car il n'y aura pas de rassemblement sans apaisement.

par Bernard Cazeneuve, porte-parole de François Hollande