Montpellier a fait mieux que résister et aurait clairement pu s’imposer face à un PSG finalement bien timoré. La bonne affaire comptable est pour le PSG qui reste devant mais moralement ses adversaires peuvent vraiment se dire qu’il n’est pas intouchable.
Ancelotti ne pourra pas le dire mais prendre 1 point et surtout laisser Montpellier derrière pouvait être un objectif avant le match. Sa composition avec un milieu renforcé va dans ce sens. Sur le strict plan mathématique, le nul est une bonne affaire. Encore plus devant le scénario d’un match dominé globalement par les hommes de Girard plus à l’aise dans la sortie de balle, dans la construction et même plus forts aux duels. Sur ce dernier point , malgré la présence du trio de costaud Matuidi-Sissoko-Motta, Paris a souffert et cela aurait pu être plus grave encore si Stambouli très agressif et à l’origine du second but avait débuté.
Paris s’en sort par deux exploits. Alors, oui, on peut se dire que c’est léger, que le PSG est prenable mais à chaque match, un ou deux joueurs font ce qu’il faut pour prendre les points. Et dans bien des équipes en Europe c’est comme cela que ça se passe. Avec un peu de chance Paris aurait pu prendre les 3 points si Maxwell avait cadré son dernier tir dans le petit filet alors que Jourdren avait anticipé un centre.
Sirigu-Jourdren, la différence se fera là
Le portier héraultais, pas à la peine hier, mais qui ne dégage absolument pas la même assurance qu’un Sirigu encore une fois très solide sur sa ligne. La meilleure pioche parisienne de la saisonavait sorti un superbe réflexe après un premier arrêt des poings moyen. L’italien pourrait faire pencher la balance du côté du PSG alors que Jourdren s’il ne démérite pas est bien moins rassurant notamment dans les airs et ses anticipations.
Dans le champ, aucun joueur parisien n’a finalement convaincu et s’il est solide Bisevac n’apporte pas ce que Jallet peut offrir par sa qualité de frappe et sa tête levée. Avec un milieu renforcé, il n’est peut-être pas nécessaire de se blinder sur les côtés. Du côté de Montpellier, Bedimo a été solide sans non plus être attaqué, idem pour Yanga-Mbiwa serein face à Gameiro même si l’ancien lorientais aurait pu marquer deux fois.
14 matchs à jouer et 42 points à prendre. Paris reste le favori, et aura pris 4 points sur 6 à son second. Le match d’hier aura surtout confirmé la qualité de Montpellier, bien plus fort que Lille, Lyon, Marseille ou Rennes cette saison. Nicollin devrait donc découvrir la ligue des champions sauf catastrophe.
Lech Makaay