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A Gristolu
Depuis six mille ans, la guerre Plaît aux peuples querelleurs, Et dieu perd son temps A faire les étoiles et les fleurs...L'homme, ivre d'un affreux bruit,
N'a plus d'autre intelligence
Que le massacre et la nuit.(Victor Hugo).
La guerre ayant été de tout temps inhérente aux peuples et aux individus, il a de tout temps existé des forces de défense de ces peuples et individus. Le retournement de ce bras armé contre celles et ceux qu’il doit protéger est révélateur d’un dysfonctionnement entre le pouvoir politique et les hommes qui l’ont désigné pour les gouverner. Porté à son paroxysme ce dérèglement entraîne généralement l’implosion des forces armées et leur dispersion, livrant les populations à elles mêmes et aux conflits qui les habitent et agitent par définition. Il en résulte ce qu’on appelle des guerres civiles qui ont une fâcheuse tendance à durer ce que dure le temps des blessures. Plus les populations s’en infligent, plus les affrontements se prolongent et s’approfondissent, ramenant les belligérants aux temps de l’imbécillité glorieuse et la crétinité triomphante.Il y en a qui n’ont pas encore compris ça et le Printemps Arabe n’a pas fini de le leur rappeler. Après la rive est du bassin de tous les dangers le printemps devrait en toute logique se poursuivre dans la péninsule où des femmes et des athées s’expriment désormais à internet ouvert, et repartir vers l’ouest où des militaires continuent de sévir contre les populations desquelles ils émanent. Il semble bien que ce printemps des peuples et des individus va persévérer jusqu’à ce que les forces de défense reviennent à leur mission première. C'est donc le moment de reprendre à rebours la fameuse formule du 7ajjaj Ibn youssouf « Inni ara rou2oussan kad ayna3at wa 7ana kitafouha », « je vois des têtes qui ont mûri et le temps est venu de les cueillir ».