Aujourd'hui les gueux, on déprime !
"Innocent" d'Harlan Coben et le DVD d'Orgueil et Préjugés me coupent du monde. Je reste affalée, je lis, je me retourne, je lis,
j'avale une soupe, je lis. L'Ours n'arrivait pas à me joindre au téléphone ces temps si, m'a-t-il dit. Je remarque à peine que mon réseau a été coupé. Pourquoi, ça, j'en sais rien.
J'ai le tourni. Le sourire aux lèvres. Toutes ses journées passées défilent lentement sur la surface de mon écran. Les matinés dans le ménage, et cette chaleur qui s'accumule sous ce toit.
Les soirs à la fenêtre à écouter mes playlists défiler, le regard fixe sur La maison illuminée (oui ils ont déjà mis le Père Noël), et le phare de la bougie s'y
refleter inlassablement.
L'Ours est là. Ses projets connaissent pas mal d'embuches, mais je crois réellement en lui. Coralie me parle depuis Londres. On remue les anciens souvenirs, et que ça fasse du bien ou du mal, on
en sourit doucement. J'aimerais tellement y retourner. Je viens de regarder Vol 93. J'ai "detesté" ce film. Et c'est vraiment quelque chose de bon. Ce film, par son réalisme met vraiment mal à
l'aise et touche au plus profond de soi. La pression et la peur sont palpables. Il est vraiment réussit.
Le tourni, il vient d'un e-mail. Un tout petit e-mail. Une réponse au mien, que j'ai envoyé comme une bouteille dans la mer, et une réponse aussi douce qu'une
caresse, qui me tend la main. c'était de la marmelade. Je relis les mots de cet e-mail. J'aimerais tellement lui faire plaisir. Et je lis les votre, enfin.
Ca rafraichit en cet après-midi d'hiver, de se dire qu'on croit en moi. J'ai la tête qui tourne. Et c'est doux. Et ça me berce dans une bien étrange ivresse.
C'est fou comme je suis sauvagement desinteressée par tout ce que je fais ces temps si. En quelques mots, je m'en fous. Le soleil filtre à ma fenêtre et j'y lance un regard vitreux, le nez sur ma
couette. Il sera 12 heure dans exactement peu de temps et ça va faire deux heures que je me demande quel article je pourrai écrire.
Je suis enfin en congé dans moins d'un mois et j'ai répondu à peine à 5 de mes e-mails avant de m'éclipser de mon écran. A croire que sans le stress des cours ou du
boulot, je suis une loque.
Et le pire, c'est que je me plais complètement dans cet état de mollustre...
Si ça c'est pas la belle vie.
Je me rends compte que c'est les moments cons qui font le plus de bien.
"Mon train arrive..." lui dis-je.
Il m'embrasse sur les cheveux.
"Aller faut que j'y aille"
Je m'accroche à sa taille.
"Tu vas me manquer" me chuchote-t-il. Je pleure doucement mais je souris. Je lui décoche un dernier baiser et cours dans mon train avant de me faufiller pour trouver une place. Je le cherche du
regard et le voit m'envoyer un "je t'aime" silencieux.
Il est partit ce matin.
Et vous, des moments comme ça où ça va (pas) ?