Cette étude, cofinancée par les National Institutes of Health (NIH) et publiée par l'American Academy of Neurology montre à nouveau le rôle clé du sommeil dans le maintien de la mémoire. Une quantité insuffisante ou une mauvaise qualité du sommeil affecteront votre mémoire plus tard dans la vie. Des conclusions qui doivent être présentées au 64e Congrès annuel en avril prochain, à la Nouvelle-Orléans.
«Un sommeil perturbé semble associé à l'accumulation de plaques amyloïdes, un marqueur caractéristique de la maladie d'Alzheimer chez des personnes sans troubles de la mémoire », explique l'auteur principal de l'étude, le Dr Yo-El Ju, de l'Université de Washington School of Medicine (Saint-Louis), un membre de l'American Academy of Neurology. D'autres recherches sont nécessare pour comprendre comment le manque de sommeil induit ces changements qui annoncent le déclin cognitif, ajoute-t-il.
Les chercheurs ont testé les habitudes de sommeil de 100 personnes âgées de 45 à 80 ans, exemptes de la démence. La moitié des participants avait des antécédents familiaux de maladie d'Alzheimer. Les participants ont été, pendant deux semaines, équipés d'un dispositif permettant de mesurer la quantité et la qualité de leur sommeil. Ils ont également rempli des « plannings » de sommeil et répondu à des questionnaires.
Après l'étude, les chercheurs constatent que
25% des participants présentent des plaques amyloïdes un symptôme de la maladie d'Alzheimer précoce.
la durée moyenne passée au lit s'élève à environ huit heures,
le temps de sommeil moyen s'élève à 6,5 heures avec 2 réveils courts dans la nuit,
les participants qui se sont réveillés plus de 5 fois par heure ont plus de risque de présenter des plaques amyloïdes comparativement aux personnes qui ne se réveillent pas autant,
une qualité moindre du sommeil est associée à des marqueurs de la maladie d'Alzheimer précoce, -ceux qui ont dormi moins de 85% du temps passé au lit s'avèrent plus susceptibles de présenter ces marqueurs.
Le lien entre un sommeil perturbé et des plaques amyloïdes perturbé est prouvé, mais il reste à démontrer la relation de cause à effet ou la direction de cette relation, précisent les chercheurs. « Nous avons besoin d'études de long terme, de suivi du sommeil au fil des ans, pour vérifier que c'est la perturbation du sommeil qui entraîne la formation des plaques amyloïdes, ou bien si c'est la MA précoce qui entraine une détérioration du sommeil ».
Source: American Academy of Neurology “Trouble Sleeping? It May Affect Your Memory Later On” (Visuels INSV)
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