C’est un manifeste d’éditeur. Il défend le livre « qui est un objet de désir ». Un objet avec lequel on se familiarise, qui demande du temps, voire du secret. L’auteur de ce manifeste, Colette Lambrichs, qui dirige la maison d’édition de La Différence, met en garde contre un formatage, une uniformisation de la littérature et de la pensée. Elle écrit aussi que le passage au numérique va engendrer une nouvelle forme d’échange, plus facilement contrôlable, rendant le livre moins facile à échanger, à offrir même, si l’on en croit les mesures législatives qui se mettent en place.
Elle annonce un partenariat de résistance avec les librairies indépendantes, car, pour préserver une édition indépendante, il est indispensable que les librairies puissent continuer leur travail sans asservissement aux « géants concentrationnaires ».