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Apaisé tu marches dans le petit jour
Tu croises cette ombre penchée sur elle-même
Elle tire en son caddy tout le poids de son existence
Quel boulet que d’avoir vécu jusqu’à la limite du déséquilibre
*
Alors tu tends l’oreille
Juste pour entendre ton propre chant
Ne pas laisser influencer ton oreille
De ces mille antiennes ressassées
En ondes que chacun répète à l’envie
*
Toi si lointaine
Tu chuchotes tes « je t’aime »
Inquiète du silence qui y répond
Ici et là
Cœur chancelant
Au bord de l’abîme
Bondissent les mots
Au rythme palpitant de tes folles pensées
*
Le monde tourne cependant
Et sur les pas d’Alexandra
Que la montagne fut belle
Drapée dans ses quelques fragments neigeux
Déposés à l’ombre des ubacs
Le crépuscule en souligne la grâce
Les rêves sont déjà partis
En quelque ermitage secret
Une grotte s’ouvre sur les mantras
Le monde vibre de ces voix rauques
Un soupçon de vent paisible se pose sur tes épaules
Manosque, 22 décembre 2011
© Xavier Lainé, janvier 2012
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