Etat chronique de poésie 1466

Publié le 20 février 2012 par Xavierlaine081

1466

Apaisé tu marches dans le petit jour

Tu croises cette ombre penchée sur elle-même

Elle tire en son caddy tout le poids de son existence

Quel boulet que d’avoir vécu jusqu’à la limite du déséquilibre

*

Alors tu tends l’oreille

Juste pour entendre ton propre chant

Ne pas laisser influencer ton oreille

De ces mille antiennes ressassées

En ondes que chacun répète à l’envie

*

Toi si lointaine

Tu chuchotes tes « je t’aime »

Inquiète du silence qui y répond

Ici et là

Cœur chancelant

Au bord de l’abîme

Bondissent les mots

Au rythme palpitant de tes folles pensées

*

Le monde tourne cependant

Et sur les pas d’Alexandra

Que la montagne fut belle

Drapée dans ses quelques fragments neigeux

Déposés à l’ombre des ubacs

Le crépuscule en souligne la grâce

Les rêves sont déjà partis

En quelque ermitage secret

Une grotte s’ouvre sur les mantras

Le monde vibre de ces voix rauques

Un soupçon de vent paisible se pose sur tes épaules

Manosque, 22 décembre 2011

© Xavier Lainé, janvier 2012

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