PARIS, FRANCE. Alors qu’Internet prend un rôle croissant dans l’élection présidentielle française, une polémique s’est développée ce week-end parmi les utilisateurs du réseau social Twitter, au sujet de la suspension successive de plusieurs comptes d’utilisateurs dont le nom critiquait la candidature du président sortant, comme @SarkozyCaSuffit. Les annonces de fermeture de ces comptes ont semé un certain trouble, des accusations de censure par Twitter, l’UMP, ou les deux à la fois ne tardant pas à poindre.
Les meilleurs spécialistes, joints par téléphone, appellent pourtant à la prudence et à la modération. Pour le docteur Joao Frankenfurter, de la chaire de psychophysique spéculative de la Frei Universität du Mato Grosso, les perturbations du réseau social américain sont probablement dues à un regain d’activité solaire. « Il n’est pas rare que des tempêtes solaires provoquent une déstabilisation des transmissions web », explique ce dernier, « or la conjonction des consonnes « s », « r » et « k » rendent un identifiant ou un nom de domaine particulièrement sensible à de telles déstabilisations du continuum spatio-électronique ». La non-désactivation des comptes anti-Hollande, ne comprenant par ces consonnes, en serait un « indice supplémentaire ».
Le professeur Karl-Jordan De Nagy-Bocsa, dirigeant l’Institut Supérieur Téléologique de Budapest (IST Business School), pointe quant à lui les possibles effets collatéraux de la perte du Triple A de la France. « Il est possible que les serveurs de Twitter aient jugé illégale et illégitime la non-dégradation de Sarko en Srko dans les noms de comptes, conformément aux recommandation des agences de notation ». L’éminent téléologue hongrois recommande donc « de tenter de rouvrir ces comptes » une fois « le triple A récupéré ».
Une autre hypothèse est également avancée par l’éminent neuro-paléontologue Sergueï Pintadinho, professeur émérite à l’École Pratique des Hautes Études Supérieures de Tasmanie. S’appuyant sur ses derniers travaux sur le cerveau gauchiste, il rappelle que « les gens de gauche présentent généralement » un dysfonctionnement « préoccupant » du lobe frontal, les rendant inaptes « à la concentration » et très susceptibles de détruire leur propre compte Facebook ou Twitter dans un moment d’exaltation politique, tout en l’oubliant la seconde d’après. « Il n’y a qu’à voir », condamne-t-il, « combien ils sont peu respectueux de leur président » malgré « tout ce qu’il a fait pour eux ». Il conseille également de ne pas évacuer la possibilité d’un faux mouvement, « les gauchistes ayant généralement de gros doigts ». Appendices « disgracieux » peu pratiques « pour l’usage des smartphones », met-il en garde.
Du côté des autorités sanitaires françaises, on évoque par ailleurs officieusement la « possibilité d’une hallucination collective » massive, due à l’abus de réseaux sociaux. La déconnexion totale de ces réseaux jusqu’au 6 mai prochain est évoquée comme une possible solution, « surtout si l’hystérie anti-Sarkozy continue sur la toile », continue notre source. Pour le bien des Français atteints de ces troubles, une « coupure médicale de leur compte Facebook » pourrait également être envisagée, sans les avertir, pour « limiter l’effet traumatique ».
A l’UMP et à l’Élysée, enfin, on se veut rassurant : « tout va bien ». « Le président considère que la liberté de tweeter est un des gages de la France forte », nous indique un de ses collaborateurs, d’ailleurs « il devait le dire dans son discours de Marseille », mais il a « malheureusement » sauté cette ligne « sous le coup de l’émotion ».
Beaux joueurs malgré le déferlement d’accusations sévères et peu étayées à leur endroit, les collaborateurs du candidat-président ont également proposé de « ré-ouvrir les comptes fermés » en en « assurant la gestion » eux-mêmes, pour s’assurer qu’ils ne soient plus « désactivés par erreur ». Un geste remarquable de fair-play, qui remonte le niveau d’une campagne partie sous les tristes auspices de la calomnie socialiste et de la dénonciation hargneuse du président sortant.
Romain Pigenel, pour l’Agence de Presse Variae