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Je tire ma révérence

Par Claude_amstutz

Bloc-Notes, le 19 février / Les Saules

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Voici venu le moment de tirer ma révérence professionnelle - à 65 ans chez nous autres, suisses - avec un an d'avance, après 47 ans de passions partagées avec des auteurs, des éditeurs, des représentants, des journalistes et des libraires, tous des maillons indispensables de cette chaîne du livre qui auront largement contribué à mon bonheur de vivre.

J'avais promis qu'en quittant les librairies Payot, j'ouvrirais exceptionnellement ces colonnes aux coups de coeur de mes désormais anciens collègues de Nyon qui poursuivent la route, reprennent courageusement le flambeau en une période délicate pour la profession, avec simplicité, modestie et sincérité, par amour du livre et des lecteurs.

Pour ma part, l'aventure continue, autrement certes, mais elle continue, aussi belle et lumineuse qu'elle le fut jusqu'à ce jour: dans ma vie, auprès de mes amis, sur La scie rêveuse, sur Facebook, dans la revue du Passe MurailleQuand je pense à tous les livres qu'il me reste encore à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux, dit Jules Renard.

Place donc à mes amis libraires! Je reprendrai prochainement la parole sur La scie rêveuse, avec Le poème de la semaine, puis avec un thème plus polémique - qui ne me vaudra pas que des amitiés! - Pourquoi Sarko va gagner selon Eric Brunet (Albin Michel), ainsi que la reprise de chroniques consacrées aux parutions récentes, telles Le champ du potier de Andrea Camilleri (Fleuve Noir), Les lieux et la poussière de Roberto Peregalli (Arléa) et La femme au masque de chair de Donna Leon (Calmann-Lévy).

Belle fin de dimanche à tous! 

image: Dora Maar par Man Ray / Paul Eluard, Le temps déborde (Les Cahiers d'Art, 1947) 


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