Ventriloque

Hier soir 18 février, au cours de l’émission de Thierry Ardisson Salut les terriens, Luc Ferry a lancé sur Canal+ : « Quand Henri Guaino a dit que l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire… ».  Louis-Jean Calvet, avec sa verve habituelle, a commenté cette déclaration ici.

L’anglais se trouve parfois plus délicat que le français. C’est ainsi qu’on y désigne la personne qui ébauche ou écrit entièrement les ouvrages signés par un autre du terme de « ghost writer ». Roman Polanski a ainsi réalisé sous ce titre son dernier film que j’ai trouvé tout à fait excellent. Le mot employé en français pour désigner un auteur ainsi dépossédé de son œuvre a un sens premier fortement injurieux et il a, me semble-t-il, ému nos bienveillants censeurs. Je me garderai donc de l’utiliser ici.

Notre président devant prononcer quantité de discours, il lui est évidemment absolument impossible de les rédiger et il fait appel à une ou plusieurs plumes. Ce que Louis-Jean Calvet a signalé dans le billet que j’indiquais plus haut, c’est que, d’ordinaire, la personne maniant la plume pour le compte d’autrui, se trouve chargée de mettre en forme les idées d’un autre.  Avec notre président, c’est exactement l’inverse.

Je dirais même, transposant une formule dont je ne suis pas l’auteur mais que j’affectionne : « Sarkozy dit tout haut ce que pensent les gens qui ne pensent pas. »