Grandement inspirés par la campagne SOCIAL MEDIAtique de Barack Obama en 2008, les candidats à la présidentielle se lancent à corps perdus sur les réseaux sociaux. Les médias sociaux peuvent-ils influencer les votes ?
Nicolas Sarkozy s’est empressé de lancer son compte Twitter le jour même de sa déclaration de candidature. “Bonjour à tous, je suis très heureux de lancer aujourd’hui mon compte #Twitter. Merci à ceux qui voudront bien me suivre! – NS“. Oui NS car comme il est inscrit dans sa bio, “Ce compte est piloté par mon équipe de campagne #NS2012 . Mes tweets personnels seront signés – NS”
En 2h, le compte comptait déjà plus de 15 000 followers.
Après 4 jours, le candidat compte plus de 85 000 followers alors que François Hollande en compte 162 400.
Les comptes Twitter sont lancés, les hashtags prêts #FH2012 #NS2012, les Timeline Facebook parées, les sites Internet colorés, la bataille online peut commencer…
Des outils d’écoute et d’observation des candidats 2.0. fleurissent sur la toile
Face à cette frénésie 2.0, des outils tentent de décrypter les thèmes évoqués, la notoriété et l’image des candidats sur le web.
> Le webomètre politique de GQ
Le magazine GQ et la plateforme de Personal branding pour célébrités Wizee se sont associés pour proposer un module qui mesure l’influence des principaux candidats sur Internet. Ce classement, qui s’échelonne de 0 à 100, varie en fonction de la présence de ces personnalités sur les réseaux sociaux (Facebook & Twitter) et des requêtes Google associées à leur nom (mentions des candidats, url de leur sites…). Le module, actualisé six fois par jour, capte l’évolution des politiques suivis en direct.
> Le baromètre e-réputation présidentielles
Ce baromètre 2012 lancé par l’agence Image & Stratégie mesure en temps réel la notoriété des candidats déclarés ou probables au prochain scrutin présidentiel. Il devrait d’ailleurs s’appeler baromètre de notoriété online puisque la réputation n’est pas engagée puisqu’on parle dans cette appli essentiellement de la mention des candidats.
Cette notoriété est composée de :
- l’expression directe des candidats sur le Web
- l’expression des internautes et des médias à leur sujet
Elle est mesurée sur la base des mentions du nom du candidat sur cinq plateformes clefs :
- Google : nombre de résultats de recherche sur le nom du candidat
- Twitter : nombre de tweets contenant le nom du candidat
- YouTube : nombre de vidéos dont le titre contient le nom du candidat ou dont l’un des tags est le nom du candidat
- Dailymotion : nombre de vidéos dont le titre contient le nom du candidat ou dont l’un des tags est le nom du candidat
- Facebook : Citations du nom du candidat sur les pages publiques de facebook, nombre de page et de groupes contenant le nom du candidat
Puis, un indice de notoriété et la part de visibilité sont calculés pour chaque candidat par rapport aux autres sur chacun des supports.
> Polirama 2012, la webbaromètre politique de la présidentielle 2012
Contrairement à l’appli précédente, cet outil veille au-delà des médias sociaux puisqu’il intègre les sites d’actualités en plus des réseaux sociaux, des blogs et des forums.
Enfin, une note est attribuée pour chaque candidat après l’analyse sémantique des sources autour de 5 attributs:
- l’ambition
- la communication
- la moralité
- la personnalité
- la sincérité
> TweetLive, les candidats sur Twitter
Une appli sympa et graphique pour voir le nombre de tweets par candidat en temps réel. Cette application était en jeu lors du concours de data visualisation lancé par Google.
> Bubble-T, Qui parle de qui ? Maintenant sur Twitter !
Bubble-T propose le même service sous une autre forme assez sympa.
> Thema Tweet, quel discours pour quel candidat?
Egalement en compétition pour le concours de Data visualisation, ThemaTweets scrute les tweets qui parlent des candidats et de leur parti politique, les classe selon des thèmes prédéfinis et les restitue sous forme de visuels. Le but? Comme le note l’appli, qui se ressemble s’assemble, du moins en théorie. Donc cette appli pourrait permettre de révoir vers qui se tourneront les candidats ne passant pas le premier tour.
Puis, on peut voir avoir accès à une time line surmontée d’un graphique de flux. Il permet de voir, en vert, l’importance qu’Eva Joly accorde à la santé mais aussi de comparer, en rose, le traitement que François Hollande réserve à ce thème.
Bref, sans doute motivés par le concours Dataviz de Google, les outils de data visualisation de la campagne présidentielle se multiplient.