Présentation du Duo, 1 Beatmaker/producteur, 1 Mc, mais encore ?
Travaillez vous exclusivement ensemble et depuis toujours ?
Miscellaneous : Nous venons tous les deux de Tours. On s’est connu au collège où l’on a commencé à rapper ensemble. J’ai persisté dans ce domaine tandis que Bankal s’est tourné vers les platines et l’art du turntablism. On s’est perdu de vue entre temps. Alors que Bankal remportait des battles de scratchs, de mon côté j’intégrais des groupes comme Fumuj ou Rytmétix commençant à tourner régulièrement. On s’est revu plus ou moins par hasard il y a un peu plus d’un an. Suite à une discussion, on a déduit que le moment était venu de refaire du son ensemble. Tout le reste s’est fait naturellement.
Le choix des prods ? comment s’est il fait ?
Bankal : On a voulu revenir aux sources, privilégier le sample et laisser une place aux scratchs qui se font rares dans le rap d’aujourd’hui. Les samples proviennent tous à peu près de la même période : Le début des années 70, ce qui donne une cohérence à cet EP. Certains morceaux ont été écartés pour cette première sortie car ils n’avaient pas la même couleur sonore.
Miscellaneous : Oui, il n’y a pas beaucoup de bloodz ou de MS13 à Tours. Laissons le gangsta rap aux gangsters…
Bankal : Nos influences s’étendent de Dj Premier à Schoolboy Q en passant par J Dilla, Jake One ou DJ Shadow. On se retrouve aussi dans l’univers d’Edan. La liste peut être longue ! Dès l’instant ou la musique est faite sincèrement, ça nous parle.
Pourquoi rapper en anglais ?
Miscellaneous : l’Anglais reste ma langue maternelle et me vient plus naturellement. Quand je suis arrivé en France j’avais 13 ans. J’ai tout de suite rappé en français et ce pendant des années mais mon accent, ma manière de poser a toujours eu une sonorité anglophone. J’ai décidé de repasser dans la langue de Shakespeare et j’y suis plus à l’aise. On a de la chance, l’anglais permet à une musique de traverser les frontières plus facilement.
Quelles sont vos envies/désirs avec ce maxi / pourquoi le proposer gratuitement ?
On a voulu le proposer gratuitement parce qu’il faut savoir vivre avec son époque. Le disque est en phase terminale, les gens ont l’habitude de pirater la musique et beaucoup se focalisent seulement sur un ou deux morceaux d’un album. On a choisit le format court et régulier pour entretenir une actualité. Offrir son maxi sur bandcamp permet à d’avantage de gens de l’écouter, tout simplement. On souhaite avant tout que cet EP suscite une certaine curiosité. Nous avons d’ailleurs eu de très bons retours de la part de personnes étant “fâchées” avec le rap. Si on arrive à amener ce public à s’intéresser un peu plus à ce genre, c’est un bon début.
Quels sont vos prochains projets ?
Le clip de “Water Boycotter”, présent sur le premier EP, arrive bientôt. Le deuxième EP suivra courant Mars. Il sera un peu plus long et aura une couleur différente. Nous comptons également mettre quelques morceaux inédits en ligne entre chaque sortie. Tenez vous prêts !
Qu’évoque pour vous HipHop4ever ?
Un passionné partageant son intérêt pour le hip-hop, avec une volonté de mettre en valeur l’ensemble de cette culture, sans s’arrêter à ce que proposent les médias de masse. On se retrouve dans cette démarche ! Un grand merci à toi de soutenir les petits groupes hors circuit, comme nous, et de partager tes coups de coeur !
Le mot de la fin ?
On a hâte de vous balancer la suite ! Le premier est toujours dispo sur bandcamp à cette adresse : http://chillbump.bandcamp.com/ ou sur notre site