Un automobiliste décédé en 2008 a été verbalisé pour excès de vitesse à cinq reprises début janvier, sur l'axe Tours-Bordeaux-Bayonne (ouest), alors que son véhicule était retiré de la
circulation depuis près de 15 ans, a-t-on appris auprès de son fils aîné.
"C'est très choquant de recevoir des PV au nom d'un parent disparu pour un véhicule retiré de la circulation en 1999. Ma mère âgée de
80 ans le prend très mal, estimant que c'est une atteinte à son mari", a témoigné Jean-Paul Revaud, résidant en Vendée.
"On a adressé des lettres recommandées au centre de traitement de Rennes avec avis de décès de mon père", mais sans résultat, a-t-il
ajouté.
Les 5 procès verbaux font état de dépassements de la vitesse autorisée, la plupart du temps de nuit, sur l'A10 et la RN10, sur l'axe
Tours-Bordeaux Bayonne.
Selon M. Revaud, si la photo prise par les radars révèle une plaque d'immatriculation apparemment identique aux deux véhicules, la
voiture incriminée est de marque Opel avec plaque portugaise alors que celle de son père, mentionnée sur les PV, était une 4L Renault.
"La méprise aurait pu être évitée si un oeil humain avait vérifié les photos" a, de son côté, souligné Daniel Merlet, président de
l'Association nationale de défense des victimes d'injustices (Andevi), qui a pris en charge le dossier.
"La veuve, qui réside à Tallud Sainte Gemme (Vendée), craint le pire puisque, après avoir téléphoné au Centre automatisé de
constatation des infractions routières (CACIR), les agents lui ont conseillé de payer pour contester. Soit au total 1.095 euros", dénonce-t-il.