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Le centre hospitalier universitaire de Limoges.
L’important document, qui vient d’être adopté par l’ARS, régira l’organisation des soins en Limousin.C’est un document important à plus d’un titre. D’abord il compte quelque 800 pages. Mais plus sérieusement, ce qui donne tout son poids au Plan régional de santé (PRS), c’est surtout sa responsabilité dans l’organisation des soins en Limousin pour les cinq prochaines années.
Adopté fin janvier par l’Agence régionale de santé, le document de référence – peaufiné au cours de la dernière année – est censé apporter des réponses adaptées aux différents constats établis en amont. Bref, ce que l’on appelait encore le Projet régional de santé l’an dernier est entré en application en tant que plan le 31 janvier.
Objectifs nationaux
Au plan national trois objectifs – à décliner obligatoirement dans les régions – avaient été définis : la réduction des inégalités de santé au sein des territoires, une facilitation de l’accès à l’offre de soins et une meilleure coordination des professionnels de santé. Le tout, en lien avec les missions des ARS dans les secteurs sanitaire et médico-social.
Les objectifs régionaux
«Les orientations nationales collaient parfaitement avec les constats régionaux, souligne Fabien Laleu, directeur du département de la stratégie de l‘ARS. Dans l’accès aux soins, il existe des inégalités infrarégionales, voire d’un canton à l’autre ( carte ci-contre). A l’intérieur même des 11 territoires de proximité définis, il existe parfois de fortes disparités dépistage des cancers, taux de consommation d’alcool, suicides de jeunes – qui imposent non pas des réponses binaires mais d’aller au plus près des problématiques. »
Autre point important du PRS, la coordination des professionnels à l’intérieur des parcours de santé : « Il faut fluidifier ces parcours en luttant notamment contre les points de rupture ». Lesquels font que, par exemple, une personne âgée va occuper plus longtemps que nécessaire un lit d’hôpital faute d’une organisation de sa sortie en amont. « Les propositions pour éviter ces ruptures ont reçu un accueil très favorable de la part des membres de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie. »
Priorités dans le secteur sanitaire
La permanence des soins devra favoriser à la fois les soins en ambulatoire et la permanence des soins 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
La lutte contre la chute de la démographie médicale dans les zones désertées par les médecins est engagée au moyen d’un Contrat d’engagement de service public. Il permettra désormais, de financer les études médicales dès la seconde année, d’étudiants qui accepteront de s’installer ensuite dans ces zones.
Priorités dans le secteur médico-social
Dans ce secteur la priorité des priorités sera accordée à la Haute-Vienne pour un rééquilibrage des places dans la filière gériatrique en fort déficit dans le département. Ce qui n’est pas forcément très bien perçu des deux autres.
Une expérience intéressante sera menée au sein des EHPAD (maisons de retraite) comme centres de ressources avec des consultations avancées de médecins pour les résidents ainsi que pour la population de proximité.
Un volet télémédecine
La télémédecine a fait l’objet d’un important travail en région avec un état des lieux complet. L’expérience menée à Saint-Yrieix sur les AVC a de toute évidence bien inspiré ce volet.
Dominique Pierson