C'est à Londres que Rose et Jean-Charles Carrarini se rencontrent il y a un peu plus de trente ans. Elle est anglaise, lui français. Le couple entame une carrière dans le textile et suit son petit bonhomme de chemin ainsi pendant 10 ans, jusqu'à ce qu'un soir, lors d'un repas pris dans un restaurant de Tokyo (ils voyagaient beaucoup du fait de leur métier), Rose est prise d'une révélation. En savourant son repas elle est de suite frappée par la simplicité, l'originalité et l'intensité des saveurs qu'il y a dans ces assiettes. Ce qui la séduit le plus c'est qu'il n'y a aucune fioriture, uniquement des bons produits savamment mis en valeur.
Et c'est ainsi qu'en 1998, Rose et Jean-Charles ouvrent leur première épicerie fine Villandry, dans le quartier de Marylbone. On y trouve de bons produits, comme sur les marchés et déjà quelques quiches, soupes et salades pour se restaurer. Le prè-Rose Bakery est né. Très vite le concept séduit les londoniens et les Carrarini vont très logiquement chercher à s'agrandir. Mais à Londres les loyers sont exorbitants.
Dans la rue des Martyrs, il faut bien ouvrir l’œil pour ne pas passer à côté
Et là encore, c'est au cours d'un voyage, un petit séjour parisien, que le couple a l'idée d'installer leur nouvelle boutique en plein cœur dans la capitale française.On est début 2000 et à Paris il n'existe pas grand chose pour se restaurer vite et bien à la pause déjeuner. Rien de très sain et d'équilibré aux menus des restaurants. C'est décidé, c'est ici que Rose et Jean-Charles vont emménager. Rose Bakery voit alors le jour en 2002, dans la rue des Martyrs qui n'est pas encore devenue la rue gourmande que nous connaissons aujourd'hui. Rose se met à la pâtisserie, Jean-Charles lui s'occupe du salé. Pas besoin de retravailler la déco qu'on souhaite très épurée. Ne reste plus qu'à trouver de bons petits producteurs pour conserver ce côté épicerie de qualité. Évidemment le bio trouve de suite une place importante dans la boutique (d'ailleurs en cuisine 80 % ingrédients utilisés sont bio). Rapidement l'enseigne séduit et depuis lors n'en finit pas de s'agrandir. En 2005, un salon de thé Rose Bakery ouvre au dernier étage du concept store "Comme des garçons" à Londres. C'est Adrian Joffe (le frère de Rose) et sa femme Rei Kawakabo (la styliste de la marque Comme des garçons) qui en sont propriétaires. Puis en 2008 une deuxième adresse parisienne voit le jour dans le Marais, puis une troisième en 2010 à la Maison rouge. Et en mars 2012, c'est au Japon à Tokyo qu'on pourra retrouver la nouvelle boutique (ce sera la troisième déjà pour la ville !). Rose Bakery à la conquête du monde !En 2006 l'éditeur Phaïdon a même été chercher Rose et son mari jusque chez eux pour les convaincre de regrouper leurs savoureuses recettes dans un livre. Il sera traduit en français l'année suivante.
Cupcake banane caramel, pizzette et salade comptoir,
smoothie banane/orange
Les quiches sont également un incontournable de la carte. On vous en propose chaque jour plusieurs recettes et elles sont vite prises d'assaut aux premières heures d'ouverture.
On ne passe évidemment pas à côté des desserts chez Rose Bakery. Ce serait pécher. Et là le choix est titanesque. Des cakes, des biscuits, des muffins, des carotte cakes, des scones (pas mes préférés), des cupcakes, des brownies mais aussi des salades de fruits histoire de faire un peu plus light... Tout est fabriqué le jour même et on refait même quelques fournées dans la journée. On paye les parts de cake au poids, comme ça on peut en prendre selon sa gourmandise. Tout est vraiment bon. Le seul petit défaut que je leur trouve c'est qu'ils sont parfois un peu trop généreux en matières grasses. Sinon je conseille pour le petites bourses de prendre à emporter, cela revient tout de même moins cher.
vitrine de desserts
Le brunch chez Rose Bakery est à mon sens l'un des meilleurs de la capitale. Pas de menu imposé tout est à la carte. Mais là encore ce n'est pas donné. Comptez 25 € à 30 € en moyenne. Les smoothies sont vraiment délicieux et bien équilibrés, j'aime tout particulièrement le pomme carotte gingembre : sucré et piquant à la fois. Par contre beaucoup moins séduite par les pancakes qui sont très gras.Les points négatifs de l'enseigne, qui parfois en rebutent certains malgré la qualité des plats, c'est évidemment le décors vraiment très sommaire (et sincèrement je n'y trouve aucun charme), mais c'est surtout l'attente, notamment pour le brunch.
Mais pour moi, tous ces défauts ne m’empêcheront pas de compter Rose Bakery parmi mes adresses préférées à Paris.
Qu'est-ce qu'on y mange ?
Une cuisine bio, aux influences britanniques (surtout côté desserts), beaucoup de légumes et pléthore de desserts, tout est fait maison, fraîchement cuisiné le matin même. Des plats différents chaque jour. Exemple de carte, les boissons.Combien ça coûte ?Sur place, les plats coûtent de 11,50 € à 17,50 €. Les desserts vont de 4 € à 7,50 €. Les jus pressés sont à 6,50 €, les thés à 5 €. Les salades et cakes sont vendus au poids. A emporter comptez une bonne quinzaine d'euros le repas.
On peut y aller quand ?C'est ouvert du mardi au dimanche 12h00 à 19h00 (18h00 le dimanche).Les + : très bons plats avec chaque jour des recettes différentes, l'épicerie bio, les bons produits (en cuisine comme en épicerie), sur place ou à emporter, le service métissé qui donne un peu de couleurs aux lieux.Les - : la déco très spartiate (sauf à la Maison rouge), les prix très élevés sur place, l'attente souvent longue lorsque l’on veut déjeuner sur place.Rose Bakery 46 rue des Martyrs 75009 Paris (celle de la chronique)
01 42 82 12 00Rose Bakery 30 rue Debelleyme 75003 Paris
01 49 96 54 01
Rose Bakery à la Maison rouge10 boulevard de la Bastille 75012 Paris
01 46 28 21 14