L'homéopathie repose sur les effets thérapeutiques de substances dont la toxicité est supprimée par l'emploi de très petites doses, jusqu'au niveau dit "infinitésimal”. Les effets resteraient spécifiques à la substance diluée, alors même qu'il n'en subsiste parfois aucune trace moléculaire. Sur un plan règlementaire, le médicament homéopathique est défini comme « tout médicament obtenu à partir de substances appelées souches homéopathiques selon un procédé de fabrication homéopathique décrit par la pharmacopée européenne. La pharmacopée française comporte 312 souches pour préparation homéopathique (PPH) publiées.
La précédente enquête, de juin 2011, marquait déjà une forte progression du recours à l'homéopathie. Si en 2002, 74% des patients se déclaraient « enclins » à se soigner par homéopathie, en 2004, ils n'étaient que 39% à en prendre, en 2010, c'était déjà 8 foyers sur 10 (ou 53% des usagers) qui y avaient recours. Cette nouvelle enquête, menée début janvier 2012 à nouveau pour le laboratoire Boiron, montre la continuité dans la progression du recours à l'homéopathie puisque 56% des interviewés déclarent l'utiliser, vs 53% en 2010 et 39% en 2004. 16% seraient même des utilisateurs très réguliers (vs 5% en 2004).
Le résultat majeur reste le niveau de confiance grandissant des Français vis-à-vis de l'homéopathie. Ainsi plus de 3 Français sur 4 (77%) lui font confiance, bien plus qu'à la plupart des médicaments ou des vaccins. Alors que la laboratoire y voit une crédibilité croissante de l'efficacité de l'homéopathie, peut-être faut-il y voir aussi une assurance d'innocuité dans un contexte de perte de confiance, en général dans le médicament allopathique.
Source : IPSOS-BOIRON