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L’auteur :
LARRY McMURTRY est né en 1936, au Texas. Il publie son premier roman à l’âge de 25 ans. Suivront plusieurs best-sellers dont six ont été adaptés à l’écran – notamment La dernière séance réalisé par Peter Bogdanovich et Tendres passions de James L. Brooks. Auteur de nombreux scénarios, il a reçu un Oscar pour Brokeback Mountain. Son roman Lonesome Dove a obtenu le prix Pulitzer en 1986 avant d’être adapté pour la télévision. Larry McMurtry vit à Archer City, au Texas, où il a ouvert une des plus grandes librairies indépendantes des États-Unis.
L’histoire :
Entre crise du pétrole et crise de nerfs, il ne reste plus une seule personne saine d'esprit dans la petite ville de Thalia où Duane aborde difficilement son passage à la cinquantaine. Il jongle entre une femme insolente, quelques maîtresses blasées, des enfants timbrés, un chien stupide, douze millions de dollars de dette et un jacuzzi. Mais entre deux frasques, les habitants sont pris d'une nouvelle lubie: fêter le centenaire de la ville. Tout ce petit monde verse alors un peu plus dans la folie...
Après La dernière séance, Larry McMurtry renoue avec ses personnages aussi loufoques qu'attachants. Cette comédie humaine hilarante est un portrait sans détour de l'Amérique contemporaine ! (Présentation de l’éditeur)
Ce que j’ai aimé :
Duane est un être perdu, qui aime flirter, avec des femmes, mais aussi avec une forme de déprime confortable qui émane de sa vie qui lui échappe. Doté d’une famille atypique, d’une femme qu’il ne saisit pas toujours très bien, d’une maîtresse qui finit par le lasser, d’un fils beau comme un Dieu qui lui vole ses potentielles conquêtes, de deux jumeaux tonitruants, et d’une fille qui se marie aussi vite que son ombre, il essaie de vivre le plus harmonieusement possible alors que son entreprise fait faillite. Il aime à tel point sa famille qu’il aimerait construire deux maisons, « une pour nous, et une autre, à plusieurs kilomètres de distance, pour les enfants et les petits-enfants. » (p. 87)
Quand la belle Jacy, son amour de jeunesse, revient dans la région, il se retrouve totalement désemparé. Mais c’est de sa femme Karla dont s’est entichée Jacy. Et Duane reste seul avec ses dettes, des collègues dépassés qui s’amusent à tirer sur des grenouilles plutôt que de travailler à creuser sa faillite et une fête du centenaire de la ville à organiser...
L'humour percutant fait toujours mouche dans ce roman qui installe confortablement son lecteur dans la petite bourgade, l'assimilant rapidement à l'un de ses habitants. Si bien que quand les dernières pages se profilent, il est comme orphelin, attristé à l'idée de devoir quitter tout ce petit monde si attachant.
Ce que j’ai moins aimé :
- Un peu long.
Premières phrases :
« Assis dans son jacuzzi, Duane tirait au .44 magnum sur la niche qu’il venait d’offrir : un édifice en rondins à deux étages censé reproduire un fortin du temps de la conquête de l’Ouest. Il l’avait achetée avec Karla dans une foire à Fort Worth, un jour où ils s’ennuyaient tous les deux. »
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : La dernière séance , Lonesome Dove
D’autres avis :
Presse : Le point
Texasville, Larry McMurtry, Traduit de l’américain par Josette Chicheportiche, Gallmeister, Totem, janvier 2012, 554 p., 11 euros
Merci à Marie-Anne des Editions Gallmeister...