J'ai été receveur à cause de lui.
En partie à cause de mon père aussi, un hypercatif, qui disait "que le baseball est un sport tellement slow que sur 20 matchs y peut y avoir seulement deux gars qui touchent à la balle dans toute la game"
The name of the game is pitching qu'ils disent. Comme il n'était pas question que je sois lanceur, parce que je trouvais que les lanceurs étaient trop fragiles chez les pros à ne lancer qu'aux 5 matchs, qu'il fallait leur faire attention en leur plaçant un manteau sur le dos pour les "préserver" et ne frappaient jamais aussi bien qu'un joueur sous prétexte qu'il devaient se concentrer de toute façon sur leur bras et leurs lancers. Je serais de l'autre extrémité. De celle du meilleur joueur des Expos de toute façon: la position de receveur.
Multisportif, il avait aussi signé un contrat comme joueur de football à UCLA à la même époque.
Il choisira toutefois le baseball.
En 1976, il se casse un doigt et est limité à 91 matchs. Toujours partagés entre le champ droit et le poste de receveur.
Quand Barry Foote est échangé en 1977, Gary Carter prend son poste comme receveur. Et il y brillera pour les 7 prochaines années. Avec Warren Cromartie, Andre Dawson et Ellis Valentine en poste au champ, il n'y a plus de place pour Gary sur une base régulière de toute façon. Comme receveur, il frappe 31 circuits et produit 84 points. Leader naturel, rare combinaison de personnalité et de talent, il est le visage des Expos, le poster boy, ce qui agace quelques coéquipiers à l'occasion. Il incarne l'expression "Kid Kodak".
Le 10 mai 1981, il est le receveur du match sans points ni coup sûr de Charlie Lea. Cette année-là, les Expos de Montréal sont l'une des deux meilleurs équipes du baseball de la Ligue Nationale, l'une des quatres du carré d'as avant la série mondiale. Bien que Carter soit un joueur dominant dans la série contre les Dodgers de Los Angeles, Rick Monday met fin à tout ça d'un seul élan.
Carter frappe son 300ème circuit en carrière en 1988.
Il est libéré par les Mets en 1989, fera de très brefs séjours à San Francisco, Los Angeles et un retour à Montréal en 1992 où à sa dernière présence, il frappe un double qui mènera à la victoire des Expos contre les Cubs de Chicago.
Gary Carter se retire après 19 saisons, en tant que superstar du baseball.
En mai 2011, Carter est diagnostiqué de quatre tumeurs malignes au cerveau. Il ne s'en remettera jamais, le cancer devenant aussi aggressif que le kid le fût en camp d'entrainement.
Il avait 57 ans.
New York est aussi en deuil que Montréal depuis jeudi.
You were the face of the game for us, Kid.
Cette fois c'est vrai. Les Expos sont bien morts.
Ce dernier sacrifice fait mal.
See you up there one day!