Pas d'embrouille, Gérard...

Hier soir, nous avons reçu un tweet particulièrement agressif de Gérard.

Il arrive que nos pas se perdent dans les réseaux sociaux pour papoter, commenter l'actualité, conseiller certains articles, plaisanter sur la droite et le PS...

Manifestement, certains n'apprécient pas trop, comme Gérard, militant célèbre, infatigable, exemplaire, auteur de moult ouvrages et articles.

Sa modestie naturelle ne l'empêche pas de pratiquer un certain réalisme socialiste égocentrique, style ancien combattant donneur de leçons, lorsque des internautes osent critiquer le parti "socialiste" sur son blog.

Dans l'article Si vous n'êtes pas de solidaires des Grecs vous subirez leur sort : le néolibéralisme Merkel Sarkozy c'est la barbarie, Gérard produit une analyse intéressante jusqu'au moment où il réitère son soutien à Hollande en précisant qu'il espère que ce dernier ne suive pas la même pente que Papandreou.

Si nous étions cruels, nous citerions le Nick Tosches de La religion des ratés :

« L'espoir est la religion des imbéciles. »

Enfin, Gérard ! Pas d'embrouille...

Papandreou, ce n'est pas de la petite bière ! C'est le président de l'Internationale socialiste (IS), et son parti le PASOK est membre du Parti socialiste européen (PSE).

Faut-il te rappeler également l'espèce de cogouvernance de la droite et de la social-démocratie qui préside aux destinées de l'UE et de la BCE, lesquelles imposent la régression sociale, la récession économique et le dumping social au nom de la sacrosainte concurrence et de la règle d'or ?

L'antisarkozisme, même primaire, c'est sympa, mais insuffisant Gérard, la France n'est pas le village gaulois d'Asterix !

Enfin, faut-il Gérard rappeler que l'orientation social-libérale du PS amorcée lors du TCE et confirmée au traité de Lisbonne, sous l'impulsion du 1er secrétaire d'alors, n'a depuis jamais été démentie ?

D'ailleurs, puisqu'il est question de ton candidat, je t'invite à lire cette double copie d'écran du site de François Hollande 2012 :

Tu vois Gérard, François Hollande occulte la vérité historique jusqu'à sa propre responsabilité de leader politique et de parlementaire dans la crise Grecque ! Avoir une mémoire de poisson rose, c'est sa spécialité avec l'art de la synthèse...

En l'espèce Gérard, les parlementaires du PS, dont l'actuel candidat socialiste, ont voté avec la droite et le centre, le premier plan d'aide à la Grèce, c'est-à-dire les mesures d'austérité qui ont conduit les Grecs là où ils en sont actuellement :

Fait rare, le Parti socialiste (PS) votera avec le gouvernement et sa majorité : "Je ne soutiens pas le gouvernement, je soutiens la Grèce et je soutiens l'euro. Nous ne sommes pas là dans un débat droite-gauche, nous sommes là dans un débat européen et un débat de principe", a expliqué l'ex-premier secrétaire du PS François Hollande. (Le point - L'Assemblée nationale française vote le plan d'aide à la Grèce, le 3 mai 2010 )

Tu sais Gérard, à l'époque, le Front de gauche était bien seul à dénoncer cette mascarade néolibérale, et à ne pas collaborer !

Tout le PS a mis le doigt dans l'engrenage de la rigueur, à tel point que ton candidat propose de donner du sens à la rigueur pour rembourser la dette en invoquant la "sainte" et sempiternelle croissance économique ! Génial de promouvoir la croissance infinie dans un monde aux ressources qui ne sont pas infinies...

En fait Gérard, le PS est englué dans les eaux usées du néolibéralisme. Il est dans l'incapacité, depuis 2002, de présenter un candidat à la présidentielle qui défende une mesure de gauche qui fasse sens, une vraie réforme de progrès social, une loi qui améliore vraiment la vie ! Genre, la retraite pour tous et à taux plein à 60 ans...

Sans aller jusqu'à évoquer ton camarade DSK (ex FMI), très fidèle à TINA, sans même revenir sur la vraie-fausse interview de ton champion au Guardian, aucun élément, y compris la gôche du PS, n'est susceptible d'empêcher Hollande et le PS de mener une politique austéritaire comme Papandreou, Zapatero, Soares ou Schröder... ou Sarkozy.

Aucun, à part le Front de gauche avec son programme de relance sociale et écologique : L'Humain d'abord.