En conséquence de quoi, les rhums domiens seront vendus plus cher en métropole que les rhums industriels importés, "comme les marques Bacardi ou Havana Club qui commercialisent un rhum à moins de 40° et dans des bouteilles de moins d'un litre et qui paient en conséquence une taxe de 1,40 euro, alors qu'avec la suppression du taux réduit, la taxe pour un litre de rhum à 50° coûtera 2,67 au lieu d'1,74 euro aujourd'hui. Une véritable catastrophe économique pour la filière sachant que 60% de la production des DOM est commercialisée dans l'hexagone, ce qui représente 24 millions de litres écoulés. Devant la levée de boucliers des producteurs et distillateurs, le gouvernement a quelque peu adouci son projet et avancé une solution intermédiaire. Au lieu des 7,02 et 7,73 euros pour les rhums de 50° et 55°, c'est une taxe allant de 6,81 à 7,25 qui sera instaurée. Dans le même temps, les droits fiscaux sur les rhums de 40° des pays tiers passeront à 5,75 euros, tandis que les productions d'outre-mer de même degré d'alcool seront taxées à 3,93 euros. Insuffisant, estiment les producteurs de rhums ultramarins qui demandent de nouveau au gouvernement de revoir sa copie en souhaitant que le différentiel avec les pays tiers restent à 42,41 %, soit celui qui était en vigueur avec la modification", ajoute le site.
Voilà qui devrait faire plaisir à Anne-Marie Payet, grande pourfendeuse de piles plates et de cigarettes. Voilà qui devrait aussi satisfaire Nicolas Sarkozy, grand promoteur du "développement endogène". Voilà enfin une mesure de bon sens pour des îles ravagées par le chômage et l'alcoolisme. Chômeur, d'accord, mais chômeur sobre.
Laurelen