Sous le feu des médias allemands qui l’accusent d’avoir tenté d’étouffer une affaire de crédit privé, le président allemand a décidé de jeter l’éponge.
Christian Wulff a décidé de se retirer alors que le parquet de Hanovre réclame la levée de son immunité après des soupçons de prévarications. L’intérim sera assuré par le président du Bundesrat et actuel ministre-président de la Bavière, Horst Seehofer. Angela Merkel, qui devait rencontrer à Rome le président du conseil italien Mario Monti, a annulé sa visite en Italie.
Wulff est depuis mi-décembre sous le feu des médias allemands qui l’accusent d’avoir tenté d’étouffer une affaire de crédit privé obtenu auprès de la femme d’un ami industriel alors qu’il était chef du gouvernement de Basse-Saxe. Il a toujours rejeté ces accusations et exclu, début janvier, de démissionner. En Allemagne, les fonctions du président sont essentiellement honorifiques, mais il se doit d’être une autorité morale.
Angela Merkel avait eu du mal à faire élire Wulff en juin 2010, après la démission surprise de Horst Köhler : il avait fallu trois tours de scrutin, les grands électeurs en profitant pour montrer leur mécontentement à l’égard de la chancelière et de sa coalition de centre-droit.