Dans la grange de Sylvie D. et François, on fait parfois de drôles de découvertes. Hier soir, la surprise était “La mort de Margueritte Duras”.
Alors, l’homme va se rappeler les différentes étapes de sa vie, son enfance avec des parents qu’il aurait préféré ne pas avoir eu, comment il devient champion de boxe ce qui lui vaut d’être employé par un malfrat pour frapper à la demande (sa carrière s’arrête quand il refuse de frapper une femme), comment, à un certain âge pour ne pas dire un âge certain, il séduit une “jeunette” grâce à son dentier, ainsi de suite jusqu’à sa propre mort, où il rejoint Margueritte Duras, la mouche. On oscille tout le long de la pièce entre le tragique et le loufoque, la dérision étant l’arme choisi par Eduardo Pavlovky pour combattre l’angoisse de l’Homme dans la solitude de sa condition.
Les granges n’ont plus toujours une vocation agricole. La paille a disparu. Des moments précieux, comme celui d’hier soir, ont pris sa place.