Pitié, tristesse, joie disparu, complicité meurtri
Au fil des saisons, naviguant d’eau de mer en eau douce,
Parcourant les chaleurs tropicales ou les rudesses d’une météo hivernale,
La frégate se voit couper en deux,
D’une part vers les illusions
D’une tragique Perte invisible
Des illusions d’un rêve berné
Désillusion enchanteresse
Les esquisses de la beauté
D’une vie parfaite réduite
Au silence par le brulant feu marin
Les débris du bois sec et humide
S’échouant lamentablement
Sur les cercueils glacés, enneigés
De ce qui fût autrefois
Un navire complice de sa moitié
Tandis que la glace recouvre
Les cœurs encore chaud des naufragés
Les larmes du sang bouillonnant
Manifeste sa dernière chimère, l’Espoir
Espérant une alternative
Plus heureuse, plus adéquate, plus veine
Au crépuscule, le chagrin
Envahi cet univers, bouffé par la tristesse
La tragédie d’un amour, unilatéral.