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Pourquoi refaire son isolation ?
La lutte contre le gaspillage d'énergie passe par une bonne isolation thermique de votre logement, LE principe de base d'une maison passive.
Ce que nous ignorons, c'est que les maisons en France sont mal notées en matière d'isolation. Les ponts thermiques qui entraînent la déperdition de chaleur peuvent représenter entre 20% et 40% des pertes dans une maison passive. De la plus importante à la moins importante, ces sources d'évasion de chaleur se trouvent dans le toit, les fenêtres et portes extérieures, les murs extérieurs, les systèmes de renouvellement d'air, le plancher... En plus de vous couter cher, ces ponts thermiques peuvent être une source de moisissures et donc de pollutions dans votre intérieur.
La réglementation thermique actuelle prévoit de limiter les consommations énergétiques des bâtiments neufs qu'ils soient pour de l'habitation (résidentiel) ou pour tout autre usage (tertiaire). Cette règlementation vise à réduire les consommations d'énergie des bâtiments neufs ainsi que les émissions de CO2 dans afin de respecter l'engagement national de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre du pays à l'horizon 2050. Sachez ainsi qu'en réduisant les déperditions thermiques des murs, vous pouvez diminuer votre consommation de chauffage jusqu'à 40%.
Depuis 2006-2007, les agences immobilières doivent publier le diagnostic de performance énergétique (DPE) des logements mis en vente ou en location. Ces étiquettes énergétiques permettent au locataire d'évaluer ses futures dépenses énergétiques mais aussi de connaître les émissions de gaz à effet de serre qui y sont liées.
Les principes d'une bonne isolation
Avant de refaire votre isolation, déterminez vos besoins, selon la région climatique de votre habitation, le type de bâtiment, l'usage du logement... La résistance thermique d'un isolant est assurée par l'air enfermé dans les bulles ou entre les fibres du matériau (verre, polystyrène...). Aussi, évitez les isolants fibreux et légers de trop faible densité (rouleaux ou flocons de moins de 40kg/m3), car ils se tassent progressivement et perdent en de leur efficacité à terme. Notez également que la couche d'isolant varie selon l'emplacement. Ainsi, la toiture est un lieu privilégié pour les déperditions thermiques (30%) et les murs ne sont pas à négliger non plus (25%).
Certains isolants classiques sont toxiques pour ceux qui l'installent, qui vivent dans la maison et pour l'environnement. C'est le cas des fibres des laines de verre et de roche qui peuvent provoquer des réactions épidermiques type allergies ou encore du polystyrène qui transpire sous l'action de la chaleur relâchant des émanations de pentane et de styrène, un cancérogène potentiel. Le Polyuréthane quant à lui, utilisé sous forme de mousses expansives pour calfeutrer les cadres de portes et de fenêtres, libère des amines et ses additifs ignifuges qui sont également toxiques. En 2001, les laines de verre et de roche ont été reclassées de la catégorie 2B (cancérogènes possibles pour l'homme) à la catégorie 3 (ne pouvant être classées quant à leur cancérogénicité pour l'homme), en raison de la commercialisation de nouvelles fibres moins persistantes dans le tissu pulmonaire.
Les matériaux d'isolation naturels
Pour participer à une démarche durable et éviter tout risque d'exposition, il est préférable de choisir les alternatives naturelles : des isolants issus de fibres minérales, végétales et animales. Il s'agit de la laine de chanvre, la laine de lin, mais aussi de la laine de mouton, la cellulose, fabriquée à partir de journaux recyclés ou encore la perlite, fabriquée à partir de roches volcaniques broyées et expansées. Des matières qui présentent l'avantage de ne pas utiliser de pétrole dans leur fabrication, une ressource épuisable et polluante. Peu traités, ces matériaux sont donc souvent renouvelables, parfois recyclables et dans le meilleur des cas, disponibles localement. De ce point de vue, c'est le lin, produit en Haute Normandie, qui totalise le meilleur bilan écologique sur son cycle de vie. En effet, sa culture nécessite relativement peu d'engrais et de pesticides.
Si les isolants naturels ont souvent les mêmes vertus que leurs versions synthétiques, les prix sont légèrement plus élevés, selon le matériau choisi. Parmi les moins chers figurent les flocons de ouate de cellulose, les paillettes de chanvre, la laine de mouton et le textile recyclé (comptez un budget de 15 à 30 €/m²). Le liège en panneau est l'isolant naturel le plus cher sur le marché (comptez 45 à 65 € /m²). Toutefois, gardez à l'esprit que la dépense est moindre pour une isolation de mur que de toiture, la couche étant moins épaisse.
Pour en savoir plus sur l'isolation thermique : http://isolation.comprendrechoisir.com/
Le site de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) propose également des fiches pratiques pour choisir son isolant écologique : ecocitoyens.ademe.fr/mon-habitation/construire/isolation
Olivia Montero