Robin Collyer Constructions

Publié le 17 février 2012 par Pixfan @pixfan

Le Point du Jour à Cherbourg-Octeville (50) organise jusqu’au 29 avril 2012 une rétrospective du travail de l’artiste canadien Robin Collyer sous le titre Constructions.

L’exposition s’articule autour d’une relecture par l’artiste de son travail dans les deux disciplines autour de l’architecture et du langage, elle réunit une dizaine de sculptures et quelque 60 photographies : Shirley et Clint Eastwood (1973), un homme de dos évoquant l’acteur ; Porte de prison (2005), une porte de prison en polystyrène blanc de près de trois mètres de haut ; ou encore la série « Maisons-transformateurs » (1987-89), des maisons de la banlieue de Toronto camouflant des installations électriques.

Formé dans le contexte de l’art minimal et conceptuel nord-américain, Robin Collyer réalise depuis les années 1970 des photographies et des sculptures. Il recourt souvent à des matériaux industriels, des objets et des images issus de la publicité et des médias. L’exposition réunit des œuvres liées à l’architecture et au langage comme, dans les années 1990, Mosquée, un cylindre en plastique jaune surmonté d’un dôme évoquant un conteneur de pétrole, ou la série « Photographies retouchées », pour la plupart des vues urbaines desquelles ont été effacées numériquement toutes les inscriptions qui y apparaissaient.

Yonge St., Willowdale #4 © Robin Collyer
Retouched colour photograph, 1995

À travers ce double thème, s’établissent des relations entre photographie et sculpture sont interrogées : comment une construction en volume peut procéder de différentes images et une image renvoyer à différents types de constructions. Si certaines œuvres de Robin Collyer expriment une critique claire des représentations dominantes, d’autres sont beaucoup plus laconiques. Les idées s’apparentent chez lui à des matériaux. Son travail naît de l’observation de ce qui forme notre environnement visuel et mental. Il procède de choses vues, énigmatiques ou évidentes, dans des espaces publics souvent urbains, puis remémorées et transformées. Il constitue ainsi un usage assez direct, de l’ordre de l’archivage, du collage et de la schématisation, des signes et des formes dont nous sommes entourés. Mais cette appropriation produit simultanément une prise de distance vis-à-vis du monde contemporain. Par un effet-miroir, des moyens très simples servent à mettre en question les simplifications politiciennes et marchandes qui altèrent notre capacité à voir et interpréter.

Drugstore ©Robin Collyer
Retouched colour photograph, 1996

S-Bahn © Robin Collyer
Colour photograph 2001

Né à Londres en 1949, Robin Collyer vit à Toronto. Son travail a été exposé en 1987 à la Documenta 8 de Kassel et en 1993 à la Biennale de Venise. En France, le Centre photographique d’Île-de-France lui a consacré en 2000 une rétrospective. En 2010, il était présent dans l’exposition historique « Traffic : Conceptual Art in Canada 1965-1980 », organisée par l’Université de Toronto.

Informations pratiques
Le Point du Jour – Centre d’art Éditeur
109, avenue de Paris
50100 Cherbourg-Octeville

Entrée libre
Horaires : du mercredi au vendredi : de 14h à 18h, samedi et dimanche : de 11h à 19h

Lien : www.lepointdujour.eu

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