Thierry Philippot mène le combat contre la désertification industrielle (DR)
Mercredidernier, devant la France d’en bas,la Francequ’il a saignée pendant cinq ans, Sarkozy a dit avoir besoin de tousles français. Il a parlé de valeurs alors que les seules valeurs quicomptent pour lui sont les valeurs boursières. Il a toujours privilégié larente au travail. Le travail, c’est pour les pauvres, la rente pour les riches,le président de tous les français n’a jamais mélangé les deux ! Ses valeurs decampagne ne sont que poudre aux yeux. Son bilan pour la classe ouvrière estcatastrophique : huit millions de pauvres, trois millions de précaires, troismillions de temps partiel, cinq millions de chômeurs, et des salaires de misèrepour la majorité des salariés.
Il veutredonner la parole aux Français alors qu’ila passé cinq ans à ne pas les écouter ! Il veut un référendum sur le chômage !Avec ce référendum, il veut surtout diviser encore plus les français, enculpabilisant les chômeurs qui pour lui sont des fainéants et détourner ainsiles vraies raisons de la crise. De plus, on sait également ce qu’il fait des résultatsd’un référendum ; rappelez-vous le traité constitutionnel ! Cet hommesait manipuler les français, il l’a prouvé en se faisant élire une premièrefois. Qui se souvient de la phrase « jene laisserai personne sur le bord de la route », de sa parole donnéeaux ouvriers de Gaz de France comme quoi « jamaisGDF ne sera privatisée », de sa déclaration « dans les deux ans, plus personne ne dormira dehors » ?L’action qu’il a menée dés son élection dispense de commentaires ces mensongesabsolus.
Après dix ans de pouvoir, puisque président de la République après avoir été leministre le plus puissant de France, après que ses amis ont fait main bassesur l’essentiel des journaux, chaînes de télévision et radio, après avoir réussià empoisonner l’atmosphère de ses obsessions sécuritaires et anti-pauvres,jamais le pays n’a été aussi endetté ! Jamais, la France ne s’est appauvrieaussi rapidement. La faute de la crise ? Pas seulement. Sarkozy aura beaudire qu’il a été victime de circonstances exceptionnelles, des subprimes ou dela montée des dettes européennes, il lui faudra bien reconnaître que sapolitique, ses déclarations et ses mesures au coup par coup, n’ont été que duvent. En multipliant les cadeaux aux plus riches, aux grosses sociétés et en seprivant volontairement de rentrées fiscales il a vidé consciencieusement lescaisses publiques. L’explosion de la dette est le résultat de l’orientationpolitique voulue par lui et ses amis.
Simple coïncidence ou partition bien réglée, déjà dans l’après midi le Medef avaitannoncé ses propositions en vue de la campagne présidentielle. Règle d’or,baisse des charges patronales, relèvement de l’âge de départ à la retraite, dégressivitéde l’indemnisation chômage…, ce cahier de doléances ressemble sans ambiguïté auprogramme de l’UMP. Pour ceux qui n’en ont pas eu assez en cinq ans, ou quisont prêts à travailler cinq ans de plus pour partir en retraite et accepterencore plus de régressions sociales, il n’y a pas de problème : votez pourlui, il ira au delà de vos espérances !
Cet homme osera tout pour tenter de se faire réélire. Hier il chassait sur lesterres de la gauche, aujourd’hui il laboure celle du FN avec l’aide de son amiGuéant. Il dira une chose aujourd’hui et le contraire demain, selon lesinterlocuteurs auxquels il s’adresse. Il sait jouer sur l’émotion plutôt que laraison, afin de faire accepter des mesures démagogiques. Si lui a besoin desfrançais, les français eux n’ont plus besoin de lui. Qu’il parte afin de ne pasle laisser terminer son travail de démolition de la société française qu’il aentrepris avec la complicité de sa majorité. Il est temps de remettre l’humainau centre des préoccupations et de mettre l’économie au service de l’humain.Voter pour lui lorsque l’on est chômeur, ouvrier, précaire, cadre moyen,artisan ou même patron d’une PME, c’est se mettre dans la même position qu’un chevreuilqui voterait pour la liste « Pêche,chasse, nature et tradition ».
Alain Lefeez