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Recevoir les alertes Je m'inscris Envoyer cet article digg reddit stumblePas de machines délirantes, ni de dispositifs fous ou d'objets extravagants, pas de photographies étonnantes dans lesquelles Philippe Ramette se met en scène dans des postures improbables, ce qui a toujours fait sa marque de fabrique. Philippe Ramette nous livre ses derniers "quiproquos" dans un ensemble de sculptures et de dessins, galerie Xippas à Paris, jusqu'au 31 mars.
Philippe Ramette arpente d'autres territoires. Il s'extériorise, sort de son monde quasi-autistique pour composer des personnages à qui il délègue une vision de l'espace sur le fil, toujours en équilibre précaire. Scannées et reproduites en résine, les figures font à nouveau appel au corps de l'artiste qui a servi de modèle à échelle 1. Ainsi, scotché au plafond loin de son socle, un homme a pris de la hauteur.
Débarrassé de son piédestal, il observe le visiteur. Cela signe sans doute la fin du socle dans le travail de Philippe Ramette dont le plasticien, comme son sujet, semble désormais s'être affranchi.
Qu'on se le dise : Philippe Ramette est en proie à... l'hésitation métaphysique... Pour preuve, ce dessin où un homme fait face à un panneau indicateur. Quelle direction choisir ? Plus on avance et plus on sait que l'on ne sait pas grand chose... Baudelaire écrivait : "Les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir; cours légers, semblables aux ballons..." C'est un homme libre, qui s'apprête à arpenter le monde.
A lire Philippe Ramette, inventaire irrationnel, textes de Michel Onfray et de Jean-Yves Jouannais, éditions courtes et longues
Photographie : Socles à réflexion (2002)