Sanja Ivekovic à New York

Publié le 17 février 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Le nom de Sanja Ivekovic est synonyme d’art, de création et de critique à une société où le rôle de la femme a changé à coup de luttes, dans beaucoup desquelles, elle-même a contribué en rendant évident dans son art, les rôles, les stéréotypes, inégalités et abus de pouvoir.

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Sanja est née en Yougoslavie, pays dans lequel après avoir étudié en arts visuels et graphiques dans l’académie de Zagreb, elle s’est dédiée à l’activisme artistique visuel, se définissant comme féministe dans un pays au régime dictatorial, où la femme ne participe pas au-delà de la maison et des affaires familiales. Dans beaucoup d’occasions, elle s’est vue confrontée et même détenue par le régime de Tito, à cause de ses performances controversées, dans l’une d’elles elle posait nue en buvant du whisky et en se masturbant sur un balcon, pendant qu’il y avait un défilé mené par Tito et ses forces armées. Depuis ces premiers actes de critique à un système fermé, sans opportunités et surtout sans liberté de choisir, communiquer et sans accès au pouvoir, Sanja est reconnue non seulement au niveau national, mais aussi dans beaucoup d’autres pays européens pour son travail innovateur et critique.

Depuis toujours, le travail d’Ivekovic a été lié à la reconnaissance du rôle de la femme dans la société avec un fort compromis politico-social, c’est justement de ce compromis que naît en 1988 son œuvre “Maison de la Femme” et avant cela, sa participation active dans le centre d’études de la femme à Zagreb.

Le travail artistique de Sanja, surtout ses performances, nous transmet une information précieuse sur son art et son rôle actif comme critique et activiste qui dévoile des thèmes et problématiques qui causent toujours polémique, c’est justement pour cela qu’Ivekovic est une artiste fondatrice d’école, admirée pour cette grande valeur et indiscutable talent.

Dans l’exposition qui a commencé le 18 décembre au MOMA et intitulée “Sweet Violence” comme l’un de ses travaux audiovisuels qui a été exposé en 1974, on exposera également : “Personal Cuts” de 1982; “General Alert” de 1995 et “Rohrbach Living Memorial” de 2005. De son travail de performance on a choisi “Practice Make the Master”, qui sera interprétée par Sonja Pregard, danseuse reconnue qui se chargera de cette performance choquante sur l’abus de pouvoir politique sur le corps et la vie des personnes. En plus de cela, 100 photomontages seront exposés ainsi que les séries photographiques les plus célèbres d’Ivekovic, entre elles la bien connue “Double Life”, de 1975, une de ses premières séries où elle attaque la culture de consommation et de femme modèle, transmise par les médias en 66 paires de photographies d’elle-même, dans des mises en scène similaires à celles qui se publiaient dans les revues de mode de l’époque.

L’exposition pourra être vue jusqu’au 26 mars 2012. A ne pas rater !

Pour plus d’information: york sanja ivekovic">york sanja ivekovic">york sanja ivekovic">http://www.moma.org/visit/calendar/exhibitions/1148